Dans le nuit de vendredi à samedi, trois bergers ont été tué, leur bétail emporté, dans le village Warani, situé aux environs de Fotokol, département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-nord, « les assaillants ont réussi à commettre leur forfait et à prendre la fuite », a sèchement confirmé au téléphone, à KOACI, le contact militaire, joint pour besoin de confirmation.
Le 16 septembre, 9 personnes étaient égorgées. Deux militaires tués, et un présumé membre de Boko Haram abattu, dans le village Issa Harde, à une dizaine de kilomètres de Mora, suite à une attaque attribuée encore cette fois, à Boko Haram.
Les incursions de Boko Haram ont fait près de 400 morts en terre camerounaise, a récemment déclaré Amnesty International. Dans le même rapport, l’Ong spécialisée dans la défense des droits de l’homme révélait que « 130 personnes avaient disparu du fait de l’armée camerounaise ».
Des accusations balayées du revers de la main par Yaoundé, qui avait indiqué que ledit rapport manquait d’«objectivité».
Cette fin de semaine, Paul Biya a dépêché son ministre délégué chargé de la Défense, auprès des troupes tchadiennes et camerounaises, engagées dans la Force multinationale mixte (FMM), dont le commandant du premier secteur, le général camerounais Bouba Dobekréo a pris fonction depuis le 11 septembre. Il avait été installé par Iliyasu Isah Abbah, général nigérian, commandant en chef de la FMM.
Le premier secteur basé à Mora Search Mora sous commandement camerounais, aura compétence sur les départements du Mayo Tsanaga, du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava, le Tchad et une partie du Nigéria, a indiqué Edgard Alain Mebe Ngo’o, le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense.