Le coup de pied dans la fourmilière de l’armée camerounaise aurait-il décapité l’un des fous de Dieu. Selon Issa Tchiroma c’est le cas. Les opérations Alpha et Emergence4 en collaboration avec le Secteur militaire  N° 1 de la Force Multinationale Mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad basée à Mora,  (menées à la frontière avec le Nigéria) ont permis la neutralisation  non seulement d’une  «centaine de combattants du groupe ennemi »  mais également celle du chef des opérations de Boko Haram dans la zone, Aladji Gana. Un ennemi qui aurait été   « au commandement de plusieurs attaques menées contre le Cameroun» affirme le Mincom.  

Des camerounais au sein des 900 otages ?

Au-delà de cette clarification la communication du Mincom est restée hermétique. Y a-t-il des camerounais parmi les otages libérés par l’armée camerounaise ? Le Mincom ne saurait le dire. En tout cas la probabilité pour qu’il y en ait est « forte » selonIssa Tchiroma Bakary.  La communication du porte-parole du gouvernement de ce mercredi 02 décembre 2015, s’est voulue entourée de volutes de fumée. En effet, si le Mincom n’a pas pu apporter d’éclairage sur cette question de compatriotes dans les rangs des otages libérés, il n’a également pas pu donner des informations sur les lieux des opérations menées par l’armée camerounaise. Secret défense oblige. « Ne me demandez pas d’être plus catholique que le Pape » a-t-il d’ailleurs déclaré. Toutefois, il a laissé derrière lui  des traces permettant de lire entre les lignes. Ainsi, le Ministre de la communication a laissé entendre que les opérations Emergence 4 et Alpha se sont déroulées des part et de d’autre de la frontière camerounaise avec le Nigeria. Au diable le refus du droit de poursuite  sur lequel reste inébranlable le  Président nigérian Muhammadu Buhari.

Autre sujet, autre pirouette, le nombre de membres de la secte Boko Haram arrêtés à ce jour.  Pour le Mincom, le chiffre exact ne saurait être donné. « Je ne voudrai pas avancer de chiffre. Ces derniers pourraient être différents de ceux donnés par d’autres ministères » argue Issa Tchiroma Bakary. La peur de ce dernier étant de se faire, à nouveau,  tirer les oreilles par un autre rapport de l’organisme Transparency international qui selon lui pourrait s’étonner d’une disparité de chiffre sur les membres de la secte présents dans les geôles camerounaises.

Au-delà de  ces arrestation et libérations, l’armée a pu récupérer du matériel de guerre. «D’importants stocks d’armements et de munitions, ainsi que des objets de propagande tels que des drapeaux djihadistes, ont été saisis au cours de ces opérations »  à souligné le Ministre de la communication.