L’ONG appelle la communauté internationale à intensifier son engagement à fournir une aide humanitaire vitale aux millions de personnes qui en ont besoin.

Amnesty International a dénoncé ce mardi, 05 septembre, les « crimes de guerre » perpétrés par Boko Haram à l’encontre de populations civiles au Cameroun. Ce qui change des derniers rapports commis par ladite organisation et qui faisaient état de violations des droits, par les militaires, de personnes soupçonnées de collaborer avec la secte terroriste.

L’ONG révèle que depuis le mois d’août, au moins 158 civils ont été tués dans des attaques dans la région de l’Extrême-Nord. « Quatre fois plus qu’au cours des cinq mois précédents. Cette hausse du nombre des victimes est due à la multiplication des attentats-suicides, 30 ayant été perpétrés depuis début avril. Soit plus d’un par semaine« , indique Amnesty international sur son site.

La secte islamiste agit par le biais des « bombes humaines » qui sont le majoritairement de jeunes femmes – souvent mineures – utilisées comme kamikazes. La ville de Kolofata a régulièrement été la cible desdites attaques. Neuf attentas y sont survenus depuis avril dernier, le plus meurtrier date du 12 juillet. « six civils ont été tués et au moins 34 blessés dans un attentat-suicide, lorsqu’une jeune fille a actionné sa charge explosive dans une salle de jeux vidéo très fréquentée« , rappelle Amnesty international.

Les chiffres publiés par Amnesty International mettent en lumière le besoin humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord. A côté des victimes directes des attentats terroristes, s’ajoute le phénomène de la famine que vient aggraver l’insécurité persistante. Le 15 mars 2017, la revue stratégique de la sécuritaire alimentaire et de la nutrition publiée par le Programme alimentaire mondial classait l’Extrême-Nord en tête des régions camerounaises touchées par l’insécurité alimentaire avec 35% de la population affectée en 2016.

Amnesty International appelle la communauté internationale à optimiser ses engagements à apporter de l’aide humanitaire au Cameroun et dans la région du Lac Tchad.