Des hommes armés ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi Goura Tembé, faisant un mort et un blessé, et incendiant une partie de cette localité de la région de l'Extrême-Nord
Des hommes armés soupçonnés d'appartenir à la secte islamiste nigériane Boko Haram ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi Goura Tembé, faisant un mort et un blessé, puis incendiant une partie de cette localité de la région de l'Extrême-Nord, frontalière avec le Nigeria, rapportent samedi matin des sources communautaires.
Arrivés à pied de Siguel, autre localité de la région, les assaillants ont fait irruption dans ce village de l'arrondissement de Makari dans tard dans la nuit aux environs de 01H00 (00H00 GMT), affirment ces sources.
L'attaque a provoqué un mouvement de panique au sein de la population surprise dans son sommeil et sans défense.
Pendant ce temps, les islamistes présumés, armés de flèches et de machettes, ont mis le feu et détruit une partie du village, d'après le bilan provisoire qui fait état en outre d'un mort des suites d'un tir de flèche et d'un blessé par machette.
Alertées, les unités de l'armée camerounaise positionnées à moins d'une dizaine de kilomètres du lieu de l'attaque ont lancé une riposte mais sans pouvoir rattraper les assaillants qui avaient déjà pris la fuite vers le territoire nigérian d'où ils étaient venus, apprend-on encore.
Cette attaque survient au lendemain d'une tentative d'attentat-suicide déjouée par la population et qui a fait jeudi matin un mort, le kamikaze lui-même, et trois blessés, des fidèles musulmans réunis pour la première de 5H (4H GMT) du matin à la mosquée de Danke, dans l'arrondissement de Kolofata, également dans l'Extrême-Nord.
Lundi, un officier de police qui exerçait comme commissaire de spécial à Dabanga, toujours dans la même région, avait aussi été kidnappé avec trois autres personnes, dont un inspecteur de police à la retraite et deux civils lors d'une embuscade attribuée à Boko Haram. Pour l'instant, aucune trace n'est donnée concernée ces otages.