Actualités of Wednesday, 8 February 2017

Source: cameroon-info.net

Boko Haram crée la psychose dans la Région de l'Adamaoua

Kildadi Boukar, gouverneur de la région de l'Adamaoua Kildadi Boukar, gouverneur de la région de l'Adamaoua

D’après Horizon Plus Magazine paru le 7 février 2017, les «Djarguina» ou «coupeurs de route», ces malfrats qui érigeaient des barrières les visages badigeonnés de bleu à linge pour ne pas être reconnus, ont fait place au terroriste. Par exemple, dans la Région de l’Adamaoua, le phénomène de prise d’otage avec paiement de rançons a pris de l’ampleur dans les Départements de la Vina et du Faro et Deo, dans les localités de Belel, Martap et Minim et les environs de Tignère. Malheureusement dans certains cas, des otages sont exécutés pour non payement de la rançon.

Dans les Départements du Faro et Deo, le téléphone arabe est le moyen de communication le plus employé. Et la plupart du temps, la rumeur fait des effets négatifs et fait gagner la psychose au sein des populations. Récemment, dans la périphérie de Tignère, relate le magazine, «un homme ayant pris quelques calebasses de «bilibile» (boisson alcoolisée locale) de trop a retrouvé sa femme morte des suites d'un arrêt cardiaque, court alerter les populations du passage dans sa maison des preneurs d'otages qui les ont molesté, à la suite de quoi sa femme a succombé. Apres enquête, il n'est qu'un affabulateur».

Certains bergers se font peur entre collègues, histoire de tester leur courage, d'autres plus poltrons regagnent carrément la ville pour invoquer l'insécurité laissant les animaux. La rumeur, encore elle, qui voudrait que certains ont aperçu une colonne de quatre-vingt preneurs d'otages lourdement armés dans les environs de Tignère.

L'enlèvement des personnes est un phénomène nouveau et touche les familles nanties, disposant de l'argent liquide ou les bœufs pouvant dans un délai bref produire de l’argent. La plupart du temps, les ravisseurs sont au courant par biais de complices dans la famille proche de la victime. La durée du kidnapping est de quelques jours à plusieurs mois, avec plusieurs déménagements d'un lieu à un autre afin de brouiller les pistes, explique le magazine.

Dans la plupart des cas, les victimes ne font pas l'objet de violences tant que l'espoir d'obtenir la rançon est envisagé. Selon les statistiques, plus 500 millions de FCFA ont servi à payer les rançons en 2016 dans la Région de l’Adamaoua.