Actualités of Wednesday, 21 October 2015

Source: L'Oeil du Sahel

Boko Haram dévalise une pharmacie à Kossa

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

La secte Boko Haram manque certainement de médicaments pour soigner ses combattants. Raison pour laquelle elle n’hésite plus à lancer des raids contre des centres hospitaliers comme cela a été le cas dans la nuit du 15 au 16 octobre 2015 à Kossa.

Venus dans cette bourgade, ils ont recherché le chef du centre de santé, son épouse et celui qui fait office de pharmacien, les ont enfermés dans une pièce, avant d’emporter tous les médicaments. En dehors des médicaments, le ravitaillement en vivres reste la principale épine dans les pieds de la secte. Les bergers sont ainsi leurs cibles favorites. Dans la nuit du 14 au 15 octobre 2015, ils ont mené une incursion dans la bourgade de Gaaré, non loin d’Amchidé.

Au cours de celleci, deux bergers ont été égorgés et plus de 400 têtes de boeufs appartenant principalement à des Arabe-choas ont été conduits au Nigeria. «Camer.be Ils ont faim, mais interdisent aux populations de récolter le mil, car ils se cachent dans les champs Came r.be. Nous avons demandé aux populations de récolter ou détruire leurs champs», renseigne un militaire à Amchidé.

Le 16 octobre 2015, ce sont quatre membres de Boko Haram qui sont entrés dans les villages Mavare et Kerawa pour interdire aux populations de couper le mil dans leurs champs. Avec l’évolution de la situation sécuritaire, les comités de vigilance sont en première ligne pour donner l’alerte, non sans faire des sacrifices.

Le nommé Koktel, membre du comité de vigilance de Gouzoudou, dans l’arrondissement de Kolofata , a ainsi trouvé la mort dans la nuit du 14 au 15 octobre 2015, lors des affrontements avec des membres de Boko Haram qui s’étaient infiltrés dans leur village. Un autre membre du comité de vigilance, le nommé Bahana a, lui, été blessé. «Les terroristes de Boko Haram seront vaincus. Nous avons interpellé 12 suspects le 17 octobre 2015 à Gogolem et les avons remis aux forces de défense et de sécurité.

Ils vont nous trouver sur leur chemin », affirme un membre du comité de vigilance de Limani. L’armée camerounaise, pour sa part, a fait tonner son artillerie le long de la frontière pour désorganiser les combattants de la secte. Elle a ainsi pilonné ces derniers jours les localités de Karbilé, Madawaya, Tangalaga, Wulba, Kumché, Kodogui, Jeneri, Bembem, Gaou, Jeré, Nguirmari, Zumbula, Goneri, Tchinguirmi, Dussa Omori et Sigal.