La dernière sortie médiatique de Ni John Fru Ndi, président du SDF, premier parti de l’opposition au Cameroun remonte à ce samedi 29 août 2015 à Bamenda. C’était au cours du café politique organisé par Le Club des journalistes politiques du Cameroun.
Selon les quotidiens Le Messager et La Nouvelle Expression édition de ce lundi 31 août 2015 qui relaient cet échange, questionné sur l’existence la secte armée Boko Haram, le président du SDF pense qu’il existe une branche camerounaise de la secte armée nigériane, qui poursuit des objectifs bien différents de ceux de l’insurrection du Nord du Nigeria. « Le gouvernement sait qui est ce Boko Haram camerounais, et doit nous dire qui sont-ils vraiment et ce qu’ils veulent », dit-il.
D’après le chairman « le gouvernement a déjà négocié avec succès des prises d’otages, par conséquent, le pouvoir sait qui sont ses interlocuteurs dans ce conflit ». Pour lui, il ne fait aucun doute que « Boko Haram est une création du gouvernement camerounais ».
A propos de sa candidature à l’élection présidentielle de 2018, le leader du premier principal parti de l’opposition a préféré se dérober : « quand le moment viendra, nous en rediscuterons », a-t-il lâché.
Et au sujet de sa longévité, soit 25 ans à la tête du SDF, « je ne suis pas là par la force. Le SDF a tenu des conventions ou j’ai été désigné. La convention m’a choisi pour représenter le parti. Je suis vieux (il est âgé de 74 ans) mais tant que vous les jeunes vous m’aimerez je serais toujours là », a t- il déclaré.
Interrogé sur la forte présence des anglophones et des bamilékés au sein du Social Democratic Front , le chairman s’en défend : « Le SDF est un parti national représenté dans les conseils municipaux de Yokadouma ou encore Moloundou, des localités de la région de l’Est. Le SDF n’est pas un parti anglo-bami en ce sens que ceux qui représentent le SDF sont des natifs de cette région ».
Egalement interrogé sur ses relations avec le président de la République, le leader du SDF laisse entendre «Paul Biya doit travailler avec moi». Pour Ni John Fru Ndi «dans les vraies démocraties, le pouvoir et l’opposition travaillent de concert».