Au moment où le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary monte au créneau pour saluer les exploits de l’armée camerounaise qui vient de faire libérer 5000 otages de Boko Haram, les membres de cette secte terroriste ont encore fait parler d’eux hier. Au petit matin, un pick-up de l’armée camerounaise qui patrouillait entre Zamga et Djibrili dans l’arrondissement de Mayo-Moskota sautait sur une mine.
Le bilan fait état de quatre militaires blessés. La pose des mines et explosifs est devenue le nouveau mode opératoire de Boko Haram ces derniers temps.
Pour rappel, le 22 novembre 2016, un véhicule militaire a sauté sur une mine faisant six blessés, dont deux dans un état grave, dans cette même localité de Djibrili, située à quatre kilomètres d’Achihashia, dans l’arrondissement de Mayo-Moskota. Pourtant, une opération baptisée Tentacule, lancée dans cette zone jusqu’à Kumshe et Ngoshe au Nigeria le 16 mars 2016 par l?armée camerounaise avec l’appui de la force multinationale mixte, a permis de neutraliser 20 combattants de Boko Haram, de faire 12 prisonniers et de récupérer un important arsenal de guerre.
Boko Haram semble avoir encore des capacités de nuisance, puisque le 13 mars 2017, c’est le soldat camerounais de la force multinationale mixte André Ganava qui tombait sous les balles de l’ennemi au front à Kumshe au Nigeria.