C’est une information que relaie le quotidien Le Jour dans son numéro 2261. La secte terroriste Boko Haram vend actuellement des ânes aux Chinois, dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun. D’après des sources il s’agit du bétail pillé par ses membres dans les villes frontalières. La situation a occasionné la fermeture du marché de Mémé vendredi dernier. Une décision prise par les autorités de cette Région qui veulent mettre fin à ce trafic de bétail. Ledit marché, à en croire des sources, était devenu le fief de ce commerce depuis déjà quelques semaines.
Des indiscrétions révèlent qu’avant le marché de Mémé qui est une petite bourgade des environs de Mora, le marché de Kolofata avait déjà été fermé il y’a deux mois environ pour les mêmes raisons. Le Jour rapporte que «par centaines, des commerçants, éleveurs et bouchers venaient le vendredi y faire des affaires. Seulement Boko Haram s’en est mêlé. À l’aide de complicité locale, ils ont inondé le marché de bêtes».
Le journal ajoute que la querelle entre un notable de Kolofata et des responsables du marché à bétail de Mémé est aussi à l’origine de la fermeture dudit marché. «Le notable est par ailleurs grand éleveur de bœufs. Il est assidu au marché de Mémé. Il y a deux semaines il a reconnu quatre bêtes mises en vente comme faisant partie de l’un de ses troupeaux. Malgré cela le vendeur n’a pas voulu reconnaître qu’elles étaient volées. Il arguait qu’il avait toutes les autorisations des responsables du marché. Il avait en effet payé les 4 000 FCFA de taxes et obtenu l’autorisation de vente du service vétérinaire», écrit le quotidien.
C’est ainsi que le pot aux roses a été découvert. Dans la même lancée, les autorités ont su que depuis quelques semaines chaque jeudi soir, aux environs de minuit, un marché clandestin se tenait au terrain de football du lycée de Mémé. Des sources révèlent que des notables, des fonctionnaires et des gendarmes de la localité seraient impliqués.
Concernant la présence des Chinois dans ce trafic, le journal rapporte que ceux-ci «payent 30 000FCFA au moins la peau d’un âne».