En vue d’accompagner le gouvernement à vaincre la secte terroriste Boko Haram en restant un état où les droits de tous sont respecté
Le REDHAC lance la campagne « protégez nos droits »
Le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (REDHAC) a procédé ce mercredi 28 Septembre 2016 dans la salle de l’atmosphère de l’hôtel SOMATEL de Bali à Douala, au lancement de la campagne « protéger nos droits, ils comptent même dans la lutte contre le terrorisme ». Cette campagne qui se tiendra sur une période d’un an, a été lancée en collaboration avec deux autres organisations de défenses des droits de l’homme à savoir : Nouveaux Droits de l’Homme-Cameroun (NDH-Cameroun) et OS- Humanitaire.
Les droits humains au centre des débats
Dans le cadre du lancement de cette campagne, le REDHAC et ses partenaires ont organisé une conférence débat portant sur la problématique : « comment mieux protéger les droits humains dans la lutte contre le terrorisme ». Il s’agissait au cours de cette conférence débat à la quelle étaient conviés les hommes politiques, medias, membres de la société civiles et autres acteurs sociaux de mieux réfléchir en synergie afin de trouver des propositions concrètes relatives aux droits humains et ainsi accompagner les autorités et les forces de sécurités camerounaises dans la guerre contre Boko Haram. Une guerre qui selon Maitre Alice Nkom par ailleurs Présidente du conseil d’administration du REDHAC, peut se gagner sans que les fusils ne soient tournés vers les populations civiles.
Les acteurs sociaux dénoncent les exactions des autorités et des forces de défenses sur les populations locales
Cette conférence- débat a été une occasion idoine de donner la parole aux acteurs sociaux, afin de ne plus laisser transparaitre la volonté de dissimulation des violations des libertés fondamentales des populations locales. Selon un état des lieux présenté par Mouhamedou Bachirou, Imam dans la région de l’Extrême nord, on note des exactions des forces de sécurités camerounaises qui n’ont loin de raquetter les populations, les infligent des tortures et autres traitements inhumains et dégradants juste pour obtenir des informations, sans toutefois oublier les disparitions forcées de nombreux camerounais orchestrés par des militaires camerounais au nom de la guerre, sous les yeux complices des autorités camerounaises. Monsieur Mey Ali, point Focal du REDHAC à l’Extrême-Nord a ajouté de l’eau au moulin de l’Imam en faisant état des agissements des chefs traditionnels qui profitent de la guerre contre Boko Haram pour régler leur compte par des dénonciations sans justificatifs des homme, femmes et enfants entrainant ainsi des arrestations , des détentions et des condamnations arbitraires au nom de la guerre.
« On ne marque pas contre son camps »
Fort des toutes ces situations effroyables, la PCA du REDHAC n’a pas manqué de rappeler que dans le cadre de cette guerre contre la nébuleuse Boko Haram, « on ne marque pas dans son camp ». une manière pour cette dernière d’inviter les hommes politiques, les organisations de la société civile pour la défense des droits de l’homme, les populations et toutes les autres forces vives à se tenir par leurs actions multiformes aux côtés des forces de sécurité camerounaises pour une victoire contre le terrorisme, et ce, dans le respect des droits humains pour tous les camerounais. C’est d’ailleurs dans cette mouvance que Maximilienne Ngo Mbe, Directrice Executive du REDHAC a affirmé d’un ton ferme « l’Etat a l’obligation en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance de protéger les droits humains dans son territoire »