Pour faire échec aux attentats, le géostratège invite les forces de sécurité à ne pas se contenter de contrôler les identités, mais aussi les bagages des voyageurs qui à son avis, peuvent transporter des bombes.
Les récents attentats de Fotokol préoccupent au plus haut point au Cameroun. Nombre d’experts des questions sécuritaires sont consultés.
Ils sont le plus souvent interrogés sur la préservation de la sécurité. Le géostratège Vincent Ntuda Ebodé est de ceux-là. Invité du journal de 13 heures de la Crtv-Radio mardi 14 juillet 2015, il déclare que la guerre contre Boko Haram est passée à l’étape « réellement asymétrique ». Pour lui la secte Boko Haram recourt désormais aux attentats parce qu’elle est vaincue dans le conflit conventionnel.
« En réalité elle n’a pas les moyens de faire une guerre conventionnelle », explique-t-il, soutenant que le groupe terroriste utilise une méthode qui est propre aux mouvements de cette nature.
Au sujet de la période au cours de laquelle Boko Haram est resté muette, le Professeur Ntuda Ebodé explique que tout arrêt ne signifie pas « accalmie », mais « réorganisation » en termes d’acquisition des équipements, de recrutement ou de redéploiement.
« Mais, de manière générale, on savait qu’à partir du moment ou les forces de Boko Haram seront en difficulté en raison de l’encerclement », complète-t-il.
Pour l’enseignant, la secte peut frapper partout, dans tous les pays qui sont dans la coalition. Ce seront, dit-il, des frappes avec des kamikazes ou des bombes. La solution contre des attentats serait d’après lui un renforcement de la population avec les forces de sécurité.
Il suggère d’ailleurs à ces dernières de ne plus se contenter de contrôler les identités, mais aussi de surveiller les bagages des voyageurs qui peuvent transporter des bombes. Vincent Ntuda Ebodé estime que le Cameroun aurait du imiter son allié tchadien dans la lutte contre Boko Haram lorsqu’il a décidé d’interdire la burqa sur son territoire.