Selon un rapport des Nations unies et d’Amnesty international, ces victimes sont essentiellement de quatre pays: Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad
Les exactions de la secte terroriste Boko Haram pour la seule année de 2015 ont causé la mort de 3500 personnes, essentiellement des civils, selon un rapport des Nations unies et d’Amnesty international publié jeudi. Ces victimes sont essentiellement de quatre pays : Cameroun, Niger, Nigeria (plus des trois quarts des victimes) et Tchad. L'année 2015 est la « plus meurtrière » que les années précédentes, ce qui démontre une fois de plus, « la cruauté de ce groupe obscurantiste », note le rapport.
Des villages se vident à l'Extrême-Nord du Cameroun suite aux exactions de Boko Haram.
Par ailleurs, la hausse du nombre des victimes est la conséquence de la « transportation du champ d'horreur du Nigeria à l'ensemble de la région », raison pour laquelle l'ONU et l'Amnesty international sont favorables à plus d'appui de la communauté internationale aux pays attaqués.
Toutefois, bien que ces organismes internationaux observent « la perte de la puissance de Boko Haram » sur le terrain militaire, ils ne relèvent pas moins que la stratégie des attentats kamikazes étendue au Cameroun, au Niger et au Tchad a malheureusement fait de nombreuses victimes.
Cette situation appelle les pays en guerre contre ces terroristes à s'adapter à cette nouvelle forme de guerre, tant il est vrai que la guerre asymétrique nécessite une meilleure coordination des stratégies de lutte, notamment en terme des partage des informations, ce qui nécessite l'implication de tout le monde, y compris des populations civiles, conclut le rapport.