Les pouvoirs publics disent Boko Haram affaibli, pourtant le groupe terroriste garde une certaine capacité de nuisance. Il le démontre depuis quelques jours dans les Départements du Mayo-Sava et du Logone et Chari dans la Région de l’Extrême-Nord. Boko Haram y a en effet mené plusieurs attaques ces dernières heures, ainsi que le rappelle L’Œil du Sahel en kiosque le 11 juillet 2016.
La dernière incursion date du 9 juillet. Elle s’est déroulée à Aldjé, dans un petit village situé à moins de trois kilomètres de la Base du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) d’Amchidé, dans l’Arrondissement de Kolofata, non loin de la frontière avec le Nigéria. Selon les témoignages de riverains, les terroristes ont mis le feu à plusieurs cases et tué trois personnes.
Selon notre confrère, «l’attaque, qui avait selon toute vraisemblance des allures d’une expédition punitive, a débouché sur la mort du chef du village, Blama Idrissa Adoum et de ses deux enfants, Ahmed Idrissa et Adoum Idrissa». De cette manière, Boko Haram attaque en priorité les populations restées dans des zones près de la frontière que l’armée ne contrôle toujours pas. Les insurgés mènent également dans attaques dans des zones beaucoup plus à l’intérieur.
«Les villages frontaliers ne sont plus les seules cibles de Boko Haram comme c’était le cas il y a encore quelques semaines après que les forces de défense et de sécurité camerounaises ont opéré avec succès à l’intérieur du Nigéria. Donc, chose surprenante, les terroristes sont parvenus à s’infiltrer jusqu’à moins de 10 kilomètres de Waza, notamment dans le village de Goulouzivini, et fait 2 morts, dont une femme de 45 ans, Kaagana et un jeune homme de 18 ans, le nommé Adjit. L’attaque s’est produite dans la nuit du 7 juillet 2016», informe le bihebdomadaire.
C’est la preuve que Boko Haram est loin d’avoir abdiqué malgré les opérations coup de poing de l’armée camerounaise.