En majorité constitués de femmes, des enfants et des personnes âgées, les ex-captifs ont été conduits au camp des déplacés de Bankim au Nigeria en attendant de retrouver leurs familles respectives.
Les forces de défense camerounaise et nigériane ont mené une vaste opération de ratissage le long de la frontière camerouno-nigériane et en territoire nigérian.
Cette opération transfrontalière a été conduite du 26 février au 7 mars 2017, a consisté à ratisser tous les villages voisins de la frontière à l’intérieur des villages du territoire camerounais sur une distance de 50 km dans le département du Mayo Sava. En plus de cela, les forces mixtes ont entrepris de rechercher et de déloger les membres de Boko Haram dans leur retranchement en et territoire nigérian.
Dans une communication délivrée par le ministre de la Communication (MINCOM) Issa Tchiroma Bakary le mardi 14 mars 2017, l’on apprend que plus de 5000 personnes prises en otages par les terroristes ont été libérées. En majorité constitués de femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été conduits au camp des déplacés de Bankim au Nigeria, en attendant retrouver leurs familles respectives. « Parmi les otages qui ont retrouvés la liberté, je ne peux pas garantir qu’ils soient tous nigérians et qu’il n’y ait pas de camerounais parmi eux », indique le MINCOM.
Aussi, au cours de ce transfert, une dame d’une quarantaine d’années a donné naissance à un bébé à l’infirmerie du Bataillon d’intervention rapide (BIR) à Kolofata. Dans la même lancée, toutes les personnes nécessiteuses ont bénéficié de soins sanitaires dispensés par les forces de défenses. Outre la blessure par balle d’un sergent du BIR camerounais, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, a indiqué Issa Tchiroma.
En plus de cela, plus d’une soixante de terroristes ont été neutralisés ; 21 suspects arrêtés et en cours d’exploitation au Nigeria et les services camerounais compétents ; un camp de réfugiés de Boko Haram totalement détruit dans les hauteurs des Monts Mandara ; un entrepôt d’explosifs consumé ; plusieurs armes récupérées, en plus de plusieurs véhicules e autres matériels roulants, entre autres.
Même si ce bilan résonne comme une autre victoire de la coalition des forces multinationales, cela ne peut aucunement effacer la douleur occasionnée par la perte le 22 janvier dernier du Colonel Jacob Kodi et de son équipe décédés dans un crash dans le cadre de cette guerre. Les résultats de l’enquête ordonnée par le chef de l’Etat, restent toujours attendus.