Actualités of Friday, 14 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Bolloré perd définitivement son second procès sur ses pratiques au Cameroun

Vincent Bolloré Vincent Bolloré

Après avoir tenté de pourrir la vie à deux chefs d'entreprises camerounaises, Bolloré Africa Logistics, filiale du groupe Bolloré a attaqué en justice le journal Médiapart pour avoir partagé avec le monde, comment l'homme d'affaires français a étouffé l'affaire devant la justice camerounaise.

Ce procès, Bolloré vient de le perdre au grand bonheur de l'entreprise de presse française, de Célestin Ohandja et Thomas Mabou, deux chefs d'entreprises écrasées par Bolloré il y a quelques années. En effet, dans un arrêt du 11 octobre, la Cour de cassation a rejeté leur pourvoi en soulignant « la base factuelle suffisante » de l’enquête de Médiapart.

"Le 13 avril 2016, sous la signature de notre collaboratrice Fanny Pigeaud qui connaît fort bien le Cameroun, Mediapart racontait le combat de deux petits patrons camerounais pour faire respecter par le groupe Bolloré un jugement rendu par la justice locale en leur faveur. Le litige durait alors depuis 23 ans et avait mené à leur ruine, dans un contexte où le groupe Bolloré, par son omniprésence dans les activités économiques du pays, imposait sa puissance aux autorités politiques et judiciaires de Yaoundé. Immédiatement, le groupe Bolloré engageait, via son avocat Me Olivier Baratelli, l’une de ces procédures bâillons dont il est coutumier dès que des journalistes enquêtent sur ses activités, voire rendent simplement compte des protestations ou contestations qu’elles suscitent", lit-on dans l'article publié il y a quelques heures par Médiapart.

"Lors du jugement en sa faveur de première instance, le groupe Bolloré s’était empressé de triompher, trouvant de nombreux relais dans les médias. Quand il perdit en appel, il resta silencieux tandis que la dépêche de l’AFP faisant état de notre relaxe fut ignorée par les mêmes médias. Nous comptons donc sur les lectrices et lecteurs de ce billet pour le diffuser et le partager afin de faire savoir que, pas plus que le groupe Altice dans sa récente tentative de censure de notre confrère Reflets.info, le groupe Bolloré ne réussira à faire taire la presse indépendante et le journalisme d’intérêt public", ajoute le journal français .