Actualités of Monday, 17 April 2017

Source: cameroon-info.net

Boniface Forbin, l'ancien opposant de Biya a tiré sa révérence

La presse camerounaise porte le deuil à la suite du décès de Boniface Forbin hier dimanche La presse camerounaise porte le deuil à la suite du décès de Boniface Forbin hier dimanche

Dans le milieu de la presse camerounaise et même dans l’univers politique camerounais, la journée d’hier dimanche 16 avril 2017 a commencé par une triste nouvelle : le décès à Yaoundé, de Boniface Forbin des suites de maladie.

Ainsi disparait, une figure emblématique de la presse camerounaise. Boniface Forbin, originaire de Mamfé dans la Région du Sud-Ouest, a été journaliste te directeur de publication du trihebdomadaire de langue anglaise « The Herard », est présenté comme l’un des précurseurs de la presse anglophone dans son pays natal en sa qualité de journaliste, éditeur et patron de presse. L’on dit aussi de lui qu’il a durant l’exerce de sa profession, formé plusieurs générations de journalistes et communicateurs.

Boniface Forbin, a été aussi un homme politique. Leader du Parti pour la justice et le développement (Jdp), il avait participé à l’élection présidentielle du 11 octobre 2004. Arrivé au 11e rang sur 16, très loin derrière le vainqueur Paul Biya, porte flambeau du Rdpc, Boniface Forbin avait récolté 10 542 suffrages exprimés (0, 28 pour cent), devant des bêtes de scène politique au Cameroun comme Jean Jacques Ekindi, Djeukam Tchameni ou Gustave Essaka.

Depuis l’annonce de cette triste nouvelle, la presse et des hommes politiques rendent un vibrant hommage à « Bob » qui s’en va à l’âge de 73 ans.

«C'est à travers sa fille Angie Forbin, Angela Forbin de son vrai nom que nous avons appris le décès de Boniface Forbin… Défenseur acharné de la cause anglophone, il fut à la surprise générale candidat à la présidentielle de 2004. C'est un homme que j'ai bien connu et côtoyé, notamment dans les milieux de la presse puisqu'il était par ailleurs propriétaire d'une imprimerie basée au quartier Ahala à Yaoundé. Je me souviens de sa voix douce qui cachait la rigueur processionnelle qui le caractérisait. Tout comme il m'avait présenté en toute simplicité son épouse fonctionnaire et haut cadre aux enseignements secondaires qui était son premier soutien dans ses entreprises, me confiait-il. On l'appelait affectueusement " Bob" et il ne s'en offusquait pas outre mesure et savait vous le rendre amicalement.

Pour tout dire, Bob m'a appris à manger le taro et la sauce jaune, plat adulé dans le nord-ouest. Bob ,au moment où tu quittes cette terre, saches que tu as combattu le bon combat et tu as achevé ta course. Mais tes amis, ton personnel que tu as formé, tes proches ne t'oublieront jamais. A ta fille Angie Forbin que tu n'hésitais pas à nous présenter et qui est une femme des médias à tête belle et pleine, nous lui adressons nos sincères condoléances et nous lui témoignons notre sympathie émue en cette douloureuse circonstance. Beaucoup de courage Angie et que l'âme de BOB repose en paix.» écrit le journaliste Jean Baptiste Biaye.