L’Agence des normes et de la qualité (ANOR) vient de lever son verre : selon elle, la boisson alcoolisée Booster Whisky Cola est officiellement "propre à la consommation humaine". Une annonce qui tombe à pic pour la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), qui produit ce breuvage contesté.
Mais attention, ce verdict ne fait pas l’unanimité. Le Centre Technique Agro-alimentaire (CTA-CAM), mandaté par le Réseau national des consommateurs du Cameroun, avait lui aussi mené des analyses… avec des conclusions nettement moins festives. Des doutes avaient alors émergé sur la qualité du produit, au grand dam des amateurs de sensations fortes.
L’ANOR, en arbitre autoproclamé du débat, a riposté en qualifiant ces analyses de "non conformes" : absence de référentiels normatifs, manque d’accréditation internationale… bref, des résultats jugés aussi crédibles qu’une rumeur de comptoir. En revanche, l’agence assure que ses propres tests respectent les normes d’étiquetage et les bonnes pratiques d’hygiène. Pour preuve, un certificat de conformité a été délivré à la SABC le 16 septembre 2024, après une évaluation en cinq étapes incluant des analyses d’échantillons et l’audit du système de production.
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a entériné ce feu vert dans une déclaration du 6 mars. Mais malgré cette bénédiction administrative, la méfiance persiste. Certains consommateurs restent dubitatifs, se demandant si cette guerre des analyses ne cache pas une simple querelle bureaucratique plutôt qu’un réel souci de santé publique.
Alors, Booster Whisky Cola est-elle une boisson conforme ou une potion à risque? Pour l’instant, il y a deux certitudes : l’ANOR dit "oui", le doute dit "peut-être", et les consommateurs, eux, hésitent entre lever le coude ou lever un recours.