Suite à l’annonce du vrai-faux gouvernement français la semaine dernière en fin de journal, la présentatrice vedette du 20h 30 sur la Crtv invoque des erreurs récurrentes dans le métier de journaliste, mais n’a pas été formellement suspendue.
Sur le tableau d’affichage interne de la Crtv ce 22 mai, il n’y a pas de note qui n’indique la suspension d’Adèle Mballa Atangana. Un présentateur de journal rencontré au siège de l’Office de radio et télévision à Mballa 2 reste pantois sur une probable suspension de sa responsable. C’est donc une ambiance des jours ordinaires ce lundi à la tour de Mballa 2.
La même atmosphère règne au sixième étage, qui abrite les services de la directrice de l’information TV. Après quelques brèves formalités administratives, Adèle Mballa, plutôt détendue, vêtue d’un tailleur blanc, reçoit le reporter du Quotidien de l’Economie.
« Etes-vous suspendue de la présentation du 20h 30 ? », interroge le reporter. « Je n’ai reçu aucune note me suspendant du 20h 30 », répond Adèle. La directrice de l’information se dit surprise par cet « agissement » dont elle fait l’objet depuis la semaine dernière.
La présentatrice vedette a annoncé en fin de journal le 15 mai dernier, un vrai-faux gouvernement français, alors que l’Elysée venait de reporter la publication du nouveau gouvernement. C’est seulement mercredi 17 mai que le premier gouvernement de Macron est effectivement dévoilé. Quelques jours plus tard, c’est Evelyne Owona Essomba qui est aperçue à la présentation de cette tranche qui constitue l’une des émissions les plus regardées de la chaîne nationale.
Depuis lors, l’affaire a emballé les réseaux sociaux. Certains médias ont même indiqué que le ministre de la Communication, PCA de la Crtv, a demandé la suspension de la principale présentatrice du journal de la chaîne depuis la nouvelle reforme des programmes.
Le directeur général de la Crtv a présenté ses excuses au public, souligne Adèle Mballa, pour répondre aux « rumeurs ».
Contrairement à ce qui est annoncé, la DI affirme que la Crtv n’a pas été saisie par les autorités, mais s’est vue obligée de présenter ses excuses conformément à la règle en vigueur dans la profession. Pour Adèle Mballa, il s’agit d’une erreur qui peut arriver de manière récurrente.
Citant des cas similaires sur certaines chaînes internationales : Martin Bouygues, annoncé pour mort par des médias du groupe TF1 dont il est propriétaire, en l’occurrence LCI, Metronews et MyTF1news.
Autre cas, le chroniqueur de RFI Jean-Baptiste Placca qui a annoncé une brouille entre Biya et Rowling. « Placca s’est excusé, je m’excuse », confesse-t-elle.