Majoritairement ils affirment ne pas être d’accord avec l’attitude des parlementaires de la formation politique de Ni John Fru Ndi.
Si le boycott de la session parlementaire choisi par les Députés du Social democratic front (SDF) est une stratégie pour se faire entendre par l’adversaire en position dominante, il n’est pas sûr que le résultat de cette action soit celui qu’ils souhaitaient. Dans l’optique de justifier leur action, les Députés du SDF ont écrit dans un communiqué rendu public «au vu de l’impuissance du parlement pour ce qui est de la crise anglophone, les groupes parlementaires SDF des deux chambres ont décidé de suspendre leur participation aux séances d’ouverture des deux chambres et se réservent le droit de maintenir cette position pour le reste de la session si des mesures adéquates ne sont pas prises, mesures parmi lesquelles un débat inscrit et ouvert au parlement sur la crise anglophone». Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, les élus des autres formations politques affirment que cette stratégie de la chaise vide n’est pas la solution.
«Il y a toujours de la peine à constater que la République peut être sacrifiée à l’autel des prismes des partis politiques. La fragilisation de nos institutions dans un contexte aussi délicat qui exige l’affirmation de la primauté de notre statut de Député de la Nation sur les aspérités locales nous interpelle à plus d’un titre. Nous invitons donc nos collègues du SDF à retrouver le sens républicain qui a toujours fondé leur attachement à la consolidation de l’unité du Cameroun», déclare dans les colonnes du quotidien édition du 17 novembre 2017, l’Honorable Robert Bapooh Lipot de l’Union des populations du Cameroun.
Pour l’Honorable Luc Koa du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), cette attitude est regrettable. «Les Députés sont les représentants du peuple. Cela veut dire qu’ils ont été investis pour défendre les intérêts des populations à l’Assemblée nationale. Lorsqu’ils décident maintenant de quitter le lieu où ils sont attendus pour poser les problèmes des élus, ce n’est plus normal. La politique de la chaise vide rend toujours difficile la recherche des solutions pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations. Nous devons toujours être présents là où il y a débat», déclare-t-il.
Le Sénateur Jean-Marie Pongmoni pense qu’il faut être là pour exprimer ses opinions. «Je condamne fermement la position de nos collègues parlementaires du SDF. Nous sommes dans un Etat républicain où les institutions fonctionnent».