Politique of Thursday, 11 May 2017

Source: cameroon-info.net

Boycott du défilé du 20 mai: Jacques Fame Ndongo répond au SDF

chaque parti a le loisir d’exprimer librement ses opinions - Jacques Fame Ndongo chaque parti a le loisir d’exprimer librement ses opinions - Jacques Fame Ndongo

La décision du Social Democratic Front (SDF) ne boycotter le défilé de la Fête nationale du 20 mai sur toute l’étendue du territoire au vu de la crise actuelle dans les Régions anglophones continue de faire des vaques aussi bien dans les chaumières qu’au sein du monde politique.

Réagissant à cette décision de Ni John Fru Ndi, Jacques Fame Ndongo estime que certes, chaque parti politique a le droit d’exprimer ses opinions, dans un pays démocratique. Et le SDF porte, seul, la responsabilité de cette vision qui est la sienne.

«Mais une République a des principes sacrés que tout parti qui se veut républicain doit respecter scrupuleusement. Je ne sache pas qu’un appel au boycott de la fête nationale (qui n’est pas la fête d’un régime politique ou d’un parti au pouvoir) soit une prouesse politique à mettre à l’actif d’un parti, quel qu’il soit», a indiqué Jacques Fame Ndongo, interrogé par Cameroon Tribune ce mercredi.

«Il suffit de relire l’histoire des nations ou des institutions politiques pour constater qu’il ne s’agit guerre, là, d’un fait glorieux, dans la mesure où la fête nationale appartient à tous les citoyens, y compris à ceux qui décident de la boycotter pour des motifs qui leurs sont propres. Qui plus est, la fête nationale a trait à un évènement majeur de la vie de notre nation (référendum du 20 mai 1972 ayant consacré l’avènement historique de l’État unitaire)», a-t-il ajouté.

Pour le secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC, «chaque parti a le loisir d’exprimer librement ses opinions, au Cameroun, les militants du RDPC, parti républicain, défileront avec enthousiasme et ardeur patriotique sur toute l’étendue du territoire, le 20 mai 2017, comme à l’accoutumée, sans préjudice des mots d’ordre de telle ou telle formation politique. Ils exprimeront ainsi, avec patriotisme, leur attachement indéfectible aux principes constitutionnels ci-dessus évoqués: démocratie, souveraineté, unité nationale».

Fame Ndongo explique que la Fête nationale n’appartient à aucun parti politique. Elle est l’apanage de toutes les citoyennes et de tous les citoyens de la République. Et nul n’ignore que «la souveraineté nationale appartient au peuple camerounais qu’il exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des membres du Parlement, soit par voie de référendum». (Article 2 alinéa 1 de la Constitution).

En définitive, «libre à un parti de boycotter la Fête nationale et d’assurer son choix. D’autres partis défileront. Et ils seront fort nombreux. Souvenons-nous que la célèbre sentence du Président Paul Biya: «Nous passerons. Le Cameroun restera». La Fête nationale, c’est le Cameroun dans sa splendeur et sa flamboyance».