Bergeline Doumou, militante de l’opposition et activiste camerounaise, a été arrêtée ce mardi à Yaoundé et conduite au quartier général de la gendarmerie nationale, puis libérée quelques heures plus tard.
Bergeline Doumou, militante du Cameroon People's Party (CPP), -une formation politique de l’opposition camerounaise que dirige Kah Wallah-, et militante des droits de l’homme au sein d’ « Article 55 », une organisation de la société civile (Osc), œuvrant pour la promotion et le respect des droits humains au Cameroun, a été arrêtée ce mardi, peu après 15h30, aux environs de la librairie des Peuples noirs, au quartier Tsinga, de Yaoundé. Elle a été libérée peu après 20h, après une audition au Sed.
Selon ses proches qui ont joint KOACI, la militante des droits de l’homme, aurait été arrêtée sur simple dénonciation. Sans mandat.
Le défenseur des droits de l’homme serait détenu au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed), le quartier général de la gendarmerie. Rendu sur les lieux, le reporter de KOACI, n’a pas eu accès à l’intérieur du Sed, où selon des sources concordantes, serait détenue la militante.
Les proches de l’activiste, ajoutent que cette dernière aurait été arrêtée pour des « menaces proférées au téléphone », à un responsable de l’entreprise Chococam.
Bergeline Doumou est connu des milieux camerounais pour son activisme en faveur du respect des droits de l’homme. Elle aura été au four et au moulin, dans l’affaire Enoh Meyomesse, l’écrivain camerounais interpellé et détenu pendant plusieurs années, avant d’être libéré.
Membre de la direction du Cpp, il y a quelques mois, de retour d’un voyage en Côte d'Ivoire, elle avait retrouvé son appartement mis à sac et fouillé de fond en comble, apprend-on.