Malgré un mandat de dépôt délivré à son encontre par le juge Gilbert Schilick le 3 août dernier, Ernest Obama, le porte-parole du président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o, reste étrangement en liberté. Alors que sa présence en prison est attendue depuis plusieurs jours, il se trouve actuellement à Garoua, où l'équipe nationale du Cameroun affronte le Burundi dans un match crucial. La situation suscite des interrogations et des spéculations.

Ernest Obama, qui a l'habitude de citer le proverbe "Le temps est le véritable tribunal de l'histoire", semble vivre une situation contradictoire par rapport à ses propres mots. Alors que son mandat de dépôt aurait dû le conduire derrière les barreaux, il continue de circuler librement.

Il a même publié un message sur sa page Facebook qui dit : « Le temps est le véritable tribunal de l’histoire… Tous derrière les Lions Indomptables », laissant entendre que le temps pourrait jouer en sa faveur dans cette affaire.

Cette affaire trouve ses racines dans une déclaration controversée faite par Ernest Obama sur la chaîne Vision 4 en janvier 2020, où il a accusé la Fondation Ayah de fournir des armes aux séparatistes anglophones au Cameroun. En réponse à cette grave accusation, la Fondation Ayah a porté plainte pour diffamation, propagation de fausses nouvelles et chantage contre Ernest Obama, la chaîne Vision 4 et le journal L'Anecdote.

Alors que l'affaire suivait son cours, Ernest Obama a utilisé divers recours pour retarder la procédure et contester la compétence du Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé Centre administratif. Cependant, la Cour d'appel a finalement décidé de décerner un mandat de dépôt contre lui, ce qui signifie qu'il devait être arrêté et emprisonné.

La mystérieuse absence d'Ernest Obama derrière les barreaux a suscité des interrogations sur d'éventuelles pressions ou interférences pour empêcher son arrestation. La question demeure : combien de temps cette situation va-t-elle perdurer et quand la justice sera-t-elle finalement rendue ? L'affaire continue de faire parler d'elle au Cameroun et alimente les spéculations.