• Éméline Mvogo est la Chef du Centre Régional des Impôts du Centre
• Elle était écrouée à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis plusieurs semaines suite à une plainte de Amougou Belinga
• Après l'intervention de la présidence de la République, elle vient de bénéficier d'une libération sous caution
C'est certainement un coup dur pour Amougou Belinga. La Chef de Centre régional des Impôts du Centre, Émeline Mvogo, qui avait été écrouée en prison le 19 mai dernier suite à la plainte du patron du groupe l'Anecdote et donc l'évolution donnait des allures d'une bataille de clans, vient d'être libérée sous caution.
La décision a été rendue ce vendredi 10 juin 2022 par la Chambre de Contrôle de l'Instructions de la cour d'appel du Centre après plusieurs péripéties, a appris camerounweb.com. En effet, suite à une affaire de redressement fiscal qui concerne Amougou Belinga et la Direction Générale des Impôts, le patron du groupe l'Anecdote a déposé une plainte contre 9 agents des impôts qu'il accuse d'avoir tenter d'escroquer la somme de 500 millions de Fcfa. Parmi ces agents, figure la Chef du centre régional des Impôts du Centre, Émeline Mvogo, par ailleurs épouse du journaliste de la Crtv, Aimé Robert Bihina. Le 19 mai dernier, Mme Aïssatou Abdou, juge d'instruction au tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif, décerne un mandat de dépôt contre la Chef du Centre régional des Impôts du Centre. Elle est écrouée à la prison centrale de Kondengui-Yaoundé. Quelques jours après, ses avocats Me Mandeng, Me Bassong Iboum, Me Oumar Ali et autres introduisent une demande de mise en liberté provisoire chez la même juge. Le 30 mai 2022, la juge Aïssatou Abdou rejette cette demande de mise en liberté par une ordonnance.
Le 1 er juin 2022, les avocats de Émeline Mvogo sus cités interjete appel de cette ordonnance à la Chambre de Contrôle d'Instruction de la Cour d'appel et par la même occasion saisissent le président de la cour d'appel chez qui ils déposent une demande de récusation de Aïssatou Abdou. Le 3 juin 2022, le Secrétaire Général de la République Ferdinand Ngoh Ngoh saisit le ministre de la justice Laurent Esso pour lui transmettre par voie téléphonique "les hautes instructions" du Chef de l'État qui demande de libérer Émeline Mvogo. Ce même jour, Laurent Esso répond à Ferdinand Ngoh Ngoh pour lui dire que mise en liberté de la mise en cause peut être examinée que par la Chambre de Contrôle d'Instruction et que cela devrait être examinée le 6 juin dernier.
Ce jour, le représentant du procureur général à l’audience de la chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel du centre spécialement programmée pour examiner la requête de Mvogo Emeline a demandé l’ajournement de l’ouverture des débats au motif qu’il n’a pas bénéficié du temps nécessaire pour se préparer. Le trio des juges a concédé un renvoi de 72 heures. C'est ainsi que ce vendredi 10 juin 2022, la chambre a accordé la mise en liberté sous caution de Émeline Mvogo.
Connaissant les rapports de Amougou Belinga avec le patron de la justice camerounaise, il faut dire que c'est une claque que Émeline Mvogo vient d'infliger au "Zomlo'o des Zomlo'o" . A-t-on encore besoin de rappeler ici que tous ceux qui de frottent à lui devant la justice camerounaise ne s'en sortent pas ? David Eboutou, Patrick Sapack, Georges Gilbert Baongla, Peter Essoka, Xavier Messe etc en savent quelque chose.
Comme le disait quelqu'un : "moutons marchent ensemble mais ils n'ont pas les mêmes prix." La libération de Émeline Mvogo vient tout simplement de confirmer cette assertion surtout lorsque nous avons en prison des personnes condamnées à de lourdes peines de prison dont le crime est d'avoir réclamer la paix dans le Noso et la lumière sur la gestion de la Can de 2019 qui avait malheureusement glissée. Selon des indiscrétions, dame Émile Mvogo bien qu'étant en prison utilisait librement son téléphone portable et parfois se rendait à son domicile au quartier Titi Garage à Yaoundé.