Actualités of Tuesday, 24 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Breaking: Parfait Mbapou interdit de quitter le territoire camerounais

Parfait Mbapou Parfait Mbapou

Malgré les nombreuses preuves qui ont été présentées aux juges et malgré sa condamnation, l'escroc Parfait Mbapou a été libéré de prison.

Aux dernières nouvelles, il voulait fuir le Cameroun. Mais le voyant venir, les services de la gendarmerie et de la police ont notifié à Parfait Mbapou et ses compliques, leur interdiction de sortie du territoire camerounais.

"Hervé Parfait Mbapou qui voulait fuir le Cameroun en passant par la Guinée Équatoriale est interdit de sortie du territoire", révèle l'activiste politique Paul Chouta.

L'affaire Mbapou avait captivé l'attention nationale dès son éclatement. Cet homme d'affaires, bien connu des cercles du pouvoir camerounais, était soupçonné d'être le cerveau d'un vaste réseau d'escroquerie dont les ramifications s'étendaient jusqu'à l'entourage immédiat du président Paul Biya. Son arrestation à son domicile du quartier huppé de Bastos à Yaoundé laissait présager une enquête approfondie sur les coulisses du pouvoir camerounais.

L'enquête, confiée au tribunal militaire de Yaoundé, semblait prometteuse. Sept autres personnes, présentées comme les complices de Mbapou, avaient également été appréhendées. Les charges étaient lourdes : usurpation de titres, atteinte à la sûreté de l'État, et escroquerie en bande organisée. Tous avaient été placés sous mandat de dépôt à Kondengui, laissant penser que la justice suivait son cours.

Cependant, la libération soudaine de Mbapou et de ses présumés complices le 20 septembre a jeté un froid sur l'affaire. Aucune explication officielle n'a été fournie quant à ces libérations, laissant place à de nombreuses spéculations. Le mystère s'épaissit davantage concernant la suite de l'enquête du tribunal militaire. La question cruciale demeure : l'instruction se poursuit-elle malgré la liberté retrouvée des principaux suspects ?

L'origine de l'affaire remonte à une plainte déposée par le contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président Biya. Fouda accusait Mbapou d'avoir usurpé son identité pour extorquer près de 170 millions de francs CFA à Jean Gakam, un haut responsable du groupe Afriland First Bank. Mbapou aurait promis à Gakam de faire disparaître une fausse note compromettante des renseignements, en prétendant user de son influence auprès de Fouda.

L'affaire a pris une tournure encore plus sensationnelle avec l'implication présumée de Judith Marionne Nyandjock, une proche de la première dame Chantal Biya. Interpellée mi-septembre pour suspicion de participation à ce trafic d'influence à la présidence, Nyandjock a été relâchée une semaine plus tard, ajoutant une couche supplémentaire de mystère à l'affaire.

La libération de Mbapou soulève de nombreuses questions sur l'indépendance de la justice camerounaise et sur l'influence des réseaux de pouvoir dans le pays. De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer ce qui apparaît comme l'enterrement d'une affaire potentiellement explosive pour le régime en place.