Actualités of Monday, 9 October 2023

Source: Le Messager N 8136

Breaking: la police attrape un Prof qui demande un pot de vin de 80 000 F à un élève au Cameroun

Le prof a demandé un pot de vin de 80 000, image à titre illustratif Le prof a demandé un pot de vin de 80 000, image à titre illustratif

A travers ses canaux de dénonciations que sont le numéro vert 1517, le numéro WhatsApp 658 26 26 82 et les plaintes écrites, 31 cas de corruption ont été reçus au siège de cette institution et 23 cas sur place à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Face à la Presse le 06 octobre 2023 à Bertoua, le Rév. Dr.

Dieudonné Massi Gams a expliqué que « l’examen de ces différents dossiers par les trois équipes d’investigation mises en place a permis à la Commission national anti-corruption (Conac) de mettre à la disposition de la justice quatre présumés auteurs des faits dénoncés, de régler définitivement plusieurs cas de pratiques de corruption non consommées, de collecter des informations essentielles pour le traitement des affaires qui se sont révélées complexes, de saisir certaines administrations des plaintes qui peuvent trouver une issue à leur niveau et de se dessaisir des cas encore pendant dans les juridictions compétentes ».

Au sujet des cas des suspects mis à la disposition de la justice, le premier à être épinglé était un enseignant du lycée Scientifique de Bertoua. « Nous avons procédé à l’interpellation et la mise à la disposition de la justice à travers la Division régionale de la police Judiciaire de l'Est le 04 octobre 2023 de monsieur MAmoudou Zoua Baba, Professeur d’histoire et géographie. L’étude de la dénonciation dont il a été l’objet a révélé suffisamment des charges contre lui, entre autres, l’exigence à un élève, de la somme d’environ 80.000 francs Cfa dont 25.000 francs de pot de vin pour son recrutement, 50.000 francs de frais d'inscription et 1500 francs de droit de timbre, ainsi que la confiscation du dossier de recrutement dudit élève », indiqué le président de la Conac.

Le deuxième cas sérieux s’est révélé à la délégation régionale des Transports de l’Est. Madame Yang Ludwine Nadège, adjoint d’Administration, Chef du bureau des Titres de Transports a été interpellée le 05 octobre 2023, et mise à la disposition de la justice à travers la Division régionale de la police judiciaire de l’Est dans le cadre du recoupement de nombreuses dénonciations relatives aux attentes interminables par les usagers sollicitant l’obtention de Cartes grises de voitures auprès de la délégation régionale des Transports de l’Est, et aux faux récépissés de dépôts de dossiers d'immatriculations de véhicules en circulation dans la région. « Les investigations ont conduit au démantèlement d’un réseau de production de faux certificats de vente minorant les prix des véhicules, et conséquemment les droits d’enregistrements aux impôts et ce, au détriment des caisses de l’Etat », a précisé le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams.

RECETTES DU PEAGE ROUTIER

Le troisième cas lourd a été débusqué au péage de Mandjou situé à l’entrée Nord de la ville de Bertoua. De ce côté, monsieur Biko à Bagol Rodrigue, Ingénieur des Travaux de Météorologie, en service à la délégation régionale des Transports de l’Est, a été pris en flagrant délit de recyclage des tickets de péage le 02 octobre 2023. Il exerçait à ce poste comme péagiste.

Après le constat de flagrance, l’intéressé a été mis à la disposition de la justice. « Nous devons préciser que la présence de la Conac à ce poste de péage pendant une trentaine de minutes a permis de faire une recette journalière de 325.000 francs CFA. Des montants que ce poste a rarement enregistré au regard des extraits des recettes des péages routiers des mois d’août et septembre 2023 où les recettes varient entre 200.000 et 300.000 francs CFA », a relevé le président de la Conac. Le quatrième cas de corruption a été enregistré au barrage du contrôle mixte police gendarmerie de Bonis, à l’entrée Sud de Bertoua. Le 03 octobre 2023, Oumarou Sanda, motor-boy, a été interpellé pour tentative de corruption de fonctionnaires et mis à la disposition de la justice, à travers la brigade de gendarmerie de Nkolbikon.

Pour toutes les quatre affaires en attente de suite légales, la Conac a tenue à informer le Procureur général près la Cour d’Appel de l’Est et se fera le devoir de les suivre jusqu’à leur terme.

A ce bilan s’ajoute 03 cas définitivement résolus, 03 cas nécessitant des investigations approfondies, 04 cas transmis aux autorités compétentes, 05 cas dont la Conac s’est momentanément dessaisie et 03 cas non fondés ou ne relevant pas de la compétence de la Conac.