On croyait ne plus revivre du tout une telle chose après l’assassinat du journaliste camerounais Arsène Mbani Salomon Zogo dit Martinez qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Un meurtre pour lequel l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et le patron de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko sont en prison actuellement.

Arrêtez de tuer la presse ! Le lanceur d’alerte et journaliste camerounais Paul Chouta a appris de sources dignes de foi qu’un homme de média est à nouveau menacé. On l’a privé de liberté et tout indique que les prochains jours vont être chaotiques pour lui.

Il écrit sur sa page Facebook : « Presse en danger : un journaliste de Jeune Afrique embastillé en République démocratique du Congo ». Il s’agit de Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant du journal cité en RDC.

Ce dernier a été arrêté et écroué à la prison de Makala à Kinshasa : « Il est depuis plusieurs jours dans ce pénitencier. Le journaliste d'origine congolaise est poursuivi pour propagation de faux bruits et de diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende, alors qu’il n’est pas l’auteur de l’article ».

Paul Chouta indique que « l’arrestation de Stanis Bujakera a provoqué de très nombreuses réactions sur le continent, et au-delà. Journalistes, intellectuels, militants de la société civile… Plusieurs dizaines d’entre eux ont lancé des appels à sa remise en liberté immédiate : Calixthe Beyala (Cameroun), Fred Bauma (RDC), Ana Aremeyaw Anas (Ghana), Jonathan Esolé (RDC), Mohamed Gueye (Sénégal), Serge Bilé (Côte d’Ivoire/France), etc. La liste ne cesse de s’allonger ».

On sait que Stanis Bujakera Tshiamala a aussi été le correspondant de l'agence de presse britannique Reuters et depuis 2017 chez Actualite.cd. « Cet embastillement entache gravement l'image du régime de Félix Tshisekedi qui a toujours voulu se présenter comme un démocrate », conclue le Camerounais en séjour en Allemagne.