C’est une nouvelle absolument surprenante qui est tombée ces dernières heures, relayée suffisamment par les médias africains et occidentaux. C’est une situation assez rare et donc très importante à être soulignée, c’est le moins qu’on puisse dire.
Les informations que nous avons reçues de sources fiables indiquent que le ministre d'État au Travail, à l’Emploi et aux Relations industrielles Charles Okello Engola a été abattu par son garde du corps. C’est ce que la police locale ougandaise a annoncé mardi le 02 mai 2023.
Le membre du gouvernement Charles Okello Engola a été tué par balles à son propre domicile, ce qui crée un émoi total mêlé avec de l’incompréhension des citoyens et des autorités en charge de diriger le pays.
Dans la capitale Kampala, le sujet fait l’objet de toutes les discussions. Chacun essaye de comprendre ce qui s’est passé. Comment le garde du corps et son employé en sont arrivés jusque-là ?
Quel est le différend qui les opposait ? L’homme était-il le seul qui se chargeait de la protection du ministre tragiquement disparu ? Serait-ce un assassinat commandité dont le mobile serait lié à la politique ou s’agit-il simplement d’une affaire privée ou personnelle ?
Les questions fusent de tous les côtés. Les premières heures qui ont suivi le crime, des explications ont été données à la population ainsi qu’aux observateurs de la scène sociopolitique ougandaise.
Selon la police, Charles Okello Engola a été tué avec une arme à feu par son garde de corps à son domicile qui est situé dans la banlieue de Kampala. Le soldat qui a commis le meurtre s’est par la suite donné la mort.
Dans l’entourage du ministre, notamment les voisins, on indique que des coups de feu ont été effectivement entendu dans la maison peu avant l’annonce de son décès. Comme à l’accoutumée, les autorités policières ont ouvert une enquête pour en savoir davantage.
Certains hommes politiques ont déjà pris la parole. C’est le cas de Robert Kyagulanyi Ssentamu connu sous son nom de scène Bobi Wine. Le chanteur, acteur et homme d'affaires, principal opposant au de Yoweri Museveni a déclaré : « Dans un État dysfonctionnel comme l’Ouganda, personne n’est en sécurité. Pas même ceux qui soutiennent le régime. Repose en paix Charles Okello Engola. Condoléances à la famille et aux habitants de la sous-région de Lango ».
La nouvelle fait l’effet d’une bombe au Cameroun. Les médias ont déjà relayé à suffisance cette actualité. Mais surtout, c’est vers le régime de Yaoundé que les regards se tournent. « Si on pouvait trouver ces genres de garde du corps courageux au Cameroun pour nous débarrasser de ces vieux qui s’éternisent au pouvoir », a lancé un citoyen prénommé Gabriel sur une plateforme Telegram très active.
L’Ouganda et le Cameroun se ressemble beaucoup sur certains points qui fâchent les habitants. Yoweri Museveni, né le 15 septembre 1944, est président de la république d'Ouganda depuis 1986. Paul Biya lui l’est depuis 1982.
Yoweri Museveni, alors commandant du Mouvement de résistance nationale, a monté une guerre de brousse contre le gouvernement du président Milton Obote après l'élection controversée de ce dernier en 1980. Paul Biya a en revanche usé de moins de forces pour doubler son ancien patron Ahmadou Ahidjo.
En l’état actuel des choses, les deux chefs d’État s’accrochent au pouvoir, contre vents et marrées, à tel point que le peuple a fini par se faire une raison : seul le mal à travers ces évènements funèbres peut leur faire quitter le trône. Et on peut facilement imaginer qu'à l'annonce de ces nouvelles terribles, le régime de Yaoundé n'est pas du tout insensible.