Nous apprenons à l’instant la survenance d’une attaque en cours dans une région vraiment habitée du pays. Les choses se passent très mal dans la localité et les populations s’affolent naturellement face à la grosse panique semée par les assaillants.
Des personnes proches des faits confirment que des ambazoniens attaquent le quartier Koukwet à Foyet, dans le Noun, au moment même où nous mettons ces mots en ligne. Des personnes sont décédées, recense-t-on.
Un lanceur d’alerte écrit par rapport au drame : « Attaques en cours d'ambazoniens au village Foyet, arrondissement du Noun. Le village est frontalier avec la région du Nord-Ouest ».
C’est une zone où sévissent les combattants séparatistes depuis des années maintenant. « Au quartier Koukwet où résonnent inlassablement des coups de feu, un membre d'autodéfense vient d'être abattu par les ambazoniens. Les populations en panique appellent à l'intervention de l'armée », lit-on sur la page de la source susmentionnée.
La crise anglophone au Cameroun, encore appelée guerre d’Ambazonie, est un conflit armé qui a éclaté en 2017 dans les deux régions anglophones du pays, à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso).
Les affrontements opposent souvent le gouvernement camerounais à divers groupes séparatistes. La mésentente est liée à la situation sociopolitique spécifique de ces régions depuis fin 2016.
La crise anglophone est initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et des enseignants. Mais très rapidement, elle a basculé vers « des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité », relate un livre de l’histoire.
Plusieurs personnes trouvent la mort dans ces affrontements sans pitié. Des généraux ambazoniens sont aussi tués et le plus souvent exposés à des carrefours par l’armée pour dissuader toutes les personnes qui veulent se rebeller contre l’État du Cameroun. Mais cela ne suffit pas pour arrêter cette guerre devenue depuis longtemps meurtrière.