Durant ses 40 ans de règne sans partage ni pause, le chef de l'Etat Paul Biya a mis en prison, plusieurs de ses collaborateurs devenus trop gourmands et trop ambitieux qui s'imaginaient eux aussi à sa place.
Durant 40 ans, Paul Biya (mais aussi ses collaborateurs) a certainement brimé les Camerounais, forcé plusieurs à s'exiler, enfermé d'autres… Plusieurs de ses compatriotes ont manqué et continuent de manquer de soins de santé, d'infracteurs … C'est en toute logique que les Camerounais rêvent de voir arriver au Cameroun, ce qui est arrivé au Gabon voisin avec Ali Bongo.
Mais cette image de président déchu et à la merci de la vengeance des personnes qu'il a nourries et des Camerounais, Biya en a tellement peur qu'il a immédiatement procédé à des remaniements au sein de l'appareil sécuritaire, dès qu'il a appris pour le coup d'Etat au Gabon.
Pour Jean Pierre Békolo, seul un coup d'Etat peut renverser un si long régime... comme au Gabon.
"Raisonnons par analogie. Le Gabon est le Cameroun, Ali Bongo est Paul Biya. Il y a des élections et Paul Biya perd. Erik Essousse d'Elecam se rend à la CRTV pour lire les résultats et Charles Ndongo le reçoit et est invité à donner les résultats en direct. Le peuple camerounais apprend que Paul Biya a perdu. Dès lors, toute la petite élite de Yaoundé, qui n'existe que grâce au décret présidentiel, est invitée à rentrer au quartier, tous les ministres, les DG, les SG, etc. C'est ce qui devrait normalement se passer. Mais l'entourage de Paul Biya le permettra-t-il ? Bien sûr que non. C'est pourquoi le coup d'État est la seule solution… pour changer un si long régime comme au Gabon", écrit Jean Pierre Békolo dans une publication ce jeudi 31 août.
"Comment comprendre la UNE du grand quotidien national du Cameroun au lendemain du coup d'Etat au Gabon? Les autorités du Cameroun nous disent qu'il ne s'est rien passé. Pourtant il s'est passé quelque chose. Comment on appelle ca? En anglais on dit DENIAL, être dans le déni. La politique de l'autruche. On se ment à soi-même. Ce qui veut tout dire. Cameroon Tribune nous oblige à regarder Paul Biya alors que nos yeux étaient encore sur Ali Bongo. Puisqu'il ne se passe rien au Gabon. Que se passe-il donc à Yaoundé?",; écrit-il dans une autre.