Selon un article de Jeune Afrique, le journaliste camerounais Bruno Bidjang, proche de l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, a été libéré le 23 mai après six mois d'incarcération. Le magazine rapporte que son arrestation, survenue dans la nuit du 6 février, était initialement motivée par des soupçons d'incitation au soulèvement et d'atteinte à la sûreté de l'État.

Jeune Afrique révèle que c'est finalement pour "propagation de fausses nouvelles" que Bidjang a été condamné. Le magazine détaille l'origine de l'affaire : début février, alors que l'augmentation du prix du carburant n'était qu'une rumeur, Bidjang a publié sur les réseaux sociaux des informations sur de supposés futurs prix à la pompe et d'autres mesures économiques.

L'enquête de Jeune Afrique souligne que ces publications ont suscité l'inquiétude des autorités camerounaises, qui redoutaient une possible colère populaire et une récupération politique. Le journal précise que les chiffres annoncés par Bidjang se sont révélés inexacts lors de l'annonce officielle de la hausse des prix.

Jeune Afrique rapporte que le commissaire du gouvernement s'est appuyé sur l'article 113 du Code pénal pour poursuivre Bidjang. Ce texte, explique le magazine, prévoit des peines de prison pour la diffusion de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale.

Enfin, l'enquête de Jeune Afrique révèle que malgré sa libération, Bidjang reste inculpé dans l'affaire Martinez Zogo pour "conspiration de torture d'arrestation et séquestration". Le magazine précise qu'il comparaîtra libre lors du prochain procès prévu le 9 septembre.