Les auteurs de la fausse rumeur sur l’école dans la Région du Sud-ouest ont été interpellés.
Peu avant midi une rumeur, sur les individus qui semaient la terreur dans les écoles, a été diffusée via les réseaux sociaux.
« Panique à Buéa. Des individus non identifiés auraient attaqué des établissements scolaires. Une École aurait été incendiée à « Miles 16teen » », pouvait-on lire.
« Les parents courent récupérer leurs enfants à l’école. Débandade et interruption des cours a l’UB [Université de Buéa]. Les enseignants refugiés dans les décanats et les bureaux ».
Un autre message indiquait que les terroristes sécessionnistes avaient fait leur entrée dans les villes de Muyuka, Malende, Yoke, Muea, Ekona. « C’est la débandade alors que les Amba Tigers ont fait leur entrée dans ces villes. Le principal de GBHS Muyuka a escaladé la barrière pour sauver sa vie ».
« Restez à l’écoute des mises à jour », concluait ce second message qui était signé « Baretanews », du nom du chef militaire de la nébuleuse.
Selon Frankline NJUME, patriote et activiste anti-sécessionniste, cette rumeur aurait été diffusée à partir du lycée de Malende, une localité de l’Arrondissement de Muyuka, Département du Fako, dans la Région du Sud-ouest.
Elle serait l’oeuvre du proviseur et du président de l’association des parents d’élèves. Ils auraient tous deux été interpellés par les forces de l’ordre, pour comprendre l’origine du phénomène et leur responsabilité personnelle dans sa propagation.
Fausse alerte
À la vérité et selon nos sources, il n’en a rien été. « C’est une fausse alerte. Il n’y a aucun problème à Buéa« , commente Benedict M*. sur Facebook.
« On a été obligéde quitter le campus à cause de ces stupidité », regrette pour sa part Francisca N*., de l’Université de Buéa. « Je n’ai jamais entendu pareil mensonge. Notre Vice-chancelor, qui est en ce moment même en réunion avec son staff, aurait fui par la fenêtre, que des mensonges … Incroyable !!! », Corrobore Justine S*.
« Pas de nourriture pour les paresseux, intervient David O*. Nous sommes en classe, faisant ce pourquoi nous sommes nés ».
Boycott des mots d’ordre sécessionnistes
Les établissements scolaires de la Région du Sud-ouest ignorent complètement l’appel au boycott de l’école depuis la rentrée du second trimestre.
Autrefois rétissant à laisser leurs enfants aller à l’école, les parents seraient de plus nombreux à convoyer et aller reprendre leur progéniture dans les établissements scolaires.
Ultime déculottée pour les terroristes sécessionnistes pour qui le respect du mot d’ordre de boycott de l’école était jusqu’à présent la principale preuve de succès.
Il y a deux semaines, un mot d’ordre de trois jours de ville morte avait été lancé, à la suite de l’arrestation d’une bande de sécessionnistes au Nigéria. Il avait déjà été ignoré de la majorité des populations du Sud-ouest.
De plus en plus de voix s’élèvent contre l’instrumentation de cette région dans la dérive sécessionniste, alors même que les débats politiques et négociations s’étaient déroulées dans le Nord-ouest. Ils sourdent désormais, dans le Sud-ouest, comme un révolte contre les idéaux séparatistes.
C’est aussi l’occasion de mettre l’opinion en garde contre la diffusion et la propagation des messages d’alerte de la nébuleuse terroriste sécessionniste.
Fondant essentiellement son action sur le mensonge et la manipulation, ces messages sont généralement faux et destinés à créer la panique. Les partager nous rend donc complices de leur action et effet pervers.
* Ces noms ont été modifiés pour préserver l’anonymat des individus