• Un soldat brutalise la femme de No Pity et ses enfants
• Dans une vidéo, il envoie un message à No Pity
• La nouvelle apparition de No Pity dans les combats contre les militaires est trop sanglante
L'étau se resserre davantage autour du 'célèbre Général ambazonien No Pity', surtout après l'assassinat ce 1 er octobre 2021 de son bras droit à Bamenda. Une grosse perte pour le camp du redoutable soldat sécessionniste. Etant difficile pour l'armée de mettre la main sur lui, elle s'en est pris alors à la mère de son enfant à Buéa. Sa femme et ses enfants ont été arrêtés puis brutalisés par un militaire dans une vidéo qui fait le tour de la toile.
Dans ladite vidéo, se trouve Ikome John alias Moja, soldat et chef du village de Bwassa. Il est l'individu qui brutalise la femme présentée comme celle de No Pity. Il a d'ailleurs adressé un message au Général ambazonien.
"No Pity, ce sont ta femme et tes enfants. Je ne leur ferai pas de mal, mais je les ai arrêtés, ils sont avec moi", a déclaré le soldat Moja.
La guerre au NOSO a atteint cette semaine des proportions inquiétantes surtout après l'annonce par le ministre Beti Assomo des changements de combat au lendemain de l’assassinat de 15 militaires camerounais. L'armée est aux aguets et a d'ailleurs intercepté une importante cargaison de munitions précisément 4.000 munitions dissimulées dans des sacs de riz.
Nouvelle frappe du Général No Pity, 3 militaires tués
Selon plusieurs sources concordantes, de violents affrontements ont eu lieu ce jeudi 30 septembre 2021 entre le groupe armé séparatiste conduit par le Général No Pity et les militaires camerounais à Bamali (Ndop) dans la région du Nord-Ouest. Les images diffusées sur les réseaux et consultées par l’équipe de CamerounWeb sont d’une rate violence. Des mares de sang, les corps sans vie de trois militaires allongés la tête explosée pour certains…les images sont atroces et ressemblent à une scène de carnage.
Les images montrent également les hommes du Général No Pity en train de dépouiller leurs victimes. Certains arrachent les sacs et les gilets tandis que d’autres se concentrent sur les chaussures. Tous les trois militaires abattus ce jour appartiennent au BIR comme le montrent les insignes flanqués sur leurs uniformes. La rédaction de CamerounWeb a décidé de ne pas diffuser ces images qui sont d’une rare violence.
Renseignement
Les jours passent et l’armée camerounaise peine à venir à bout des groupes armés séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Selon des sources sécuritaires, le Général No Pity et ses hommes ne sont pas si redoutables au point de tenir l’armée de tout un pays au respect.
En effet il convient de préciser que les groupes armés s’affrontent au NOSO contre le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), l’unité d’élite la mieux formée et la mieux équipée de l’armée Camerounaise. Le BIR mutualise à la fois l’action et l’intelligence. Surentrainés par des anciens militaires et ex agents des services secrets israéliens, les éléments de cette force spéciale sont dotés de capacités nécessaires pour venir à bout sans difficulté des groupes armés mal formés et sous équipés comme ceux du NOSO.
Contre toute attente, la force de ces groupes qui font la loi dans les régions anglophones demeure le renseignement. No Pity et ses éléments ont toujours une longueur d’avance sur les éléments du BIR. Ils connaissent presque par cœur les itinéraires de ces derniers. C’est la raison pour laquelle ils ont toujours eu assez de temps pour placer leurs engins explosifs improvisés qui détruisent de nombreux blindés de l’armée.
Au sein de l’armée, le doute s’installe. Les soldats sont de plus en plus convaincus de l’existence des traites dans leurs rangs. Ce sont ces derniers qui fragiliseraient les efforts de l’armée en fournissant à l’adversaire les plans de guerre et autres stratégies. Un soldat dépassé par les évènements a laissé exploser sa colère. Il raconte comment l’armée camerounaise est mise à mal par l’infiltration des agents doubles.
« Les sécessionnistes ne peuvent pas dépasser l’armée. Il y a un problème de fond. C’est problème de trahison. Qui renseigne No Pity? Qui dit à No Pity que l’armée arrive en ce lieu ? Quand nous faisons nos plans de guerre pour aller à un endroit, comment No Pity fait pour savoir qu’on arrive à cet endroit ? Le gouvernement actuel ne veut pas que ça finisse », a-t-il déclaré.