Une matinée avec un guide touristique en cette fin de vacances permet de s’informer et d’apprendre sur ce métier.

Ahmadou, ex-coureur de l’ascension du Mont Cameroun, s’est reconverti en guide touristique depuis plusieurs années. Rattaché à plusieurs hôtels à Buea, Ahmadou est un monument vivant de ce métier que très peu de gens connaissent. Il connaît le Mont-Cameroun comme sa poche.

Sa journée de travail débute à 7h du matin, sur rendez-vous. Le temps pour lui de préparer son équipement et celui des visiteurs. Le circuit d’une visite touristique guidée est fonction des souhaits du visiteur.

En fonction de ce que le visiteur souhaiterait découvrir, le « révélateur » des trésors cachés de Buea peut vous faire apprécier les charmes des alentours du Palais présidentiel rénové, du monument de la réunification du Cameroun, des chutes du mont, du pied du Mont Cameroun, du centuaire au milieu de la plantation, du pont des Allemands, de la borne fontaine anglaise ou une découverte de la ville de Limbe.

Ahmadou explique que les visites sont mieux appréciées de décembre à mai, période pendant laquelle le climat est favorable aux randonnées de nuit sur la montagne.

Le métier de guide des randonnées exige des « qualités physiques, morales en plus des capacités de proactivité et de réactivité hors pair ». Chaque sortie est en soi une aventure et toute sorte de rencontres n’est pas exclue : comme le serpent vert qui a fait pousser des cris d’effroi des visiteurs allemands, et a nécessité de battre en retraite,dit-il.

Le guide doit en outre « avoir la capacité de raconter avec les dates exactes l’histoire de chaque lieu de découverte, et être capable de gérer les situations impromptues, sans effaroucher les visiteurs », ajoute, Ahmadou, qui conclut en informant que la rémunération d’un guide se fait sur la base du temps de visite. Mais pour lui, ce qui compte c’est la joie qu’il procure aux visiteurs.