Actualités of Thursday, 19 January 2017

Source: cameroon-info.net

Buea: le sexe s'invite dans la crise anglophone

Les victimes admises dans un centre hospitalier étaient en service à la station Bocom Les victimes admises dans un centre hospitalier étaient en service à la station Bocom

Durant les récentes émeutes survenues dans la ville de Buea, dans la Région du Sud-Ouest, deux femmes ont été sexuellement agressées par des manifestants. Les victimes admises dans un centre hospitalier étaient en service à la station Bocom au lieu-dit Mile 16. Elles ont été sauvées des violences physiques de leurs bourreaux qui selon nos sources avaient des gourdins, des projectiles et des armes blanches, avec l’arrivée des gendarmes et des policiers.

L’arrivée des forces de l’ordre a permis de stopper la furie des grévistes qui, à en croire nos sources, sont de jeunes gens. Ces derniers se sont repliés sur la route de Mutenguene plus en bas, bloquant toute circulation.

Dans son édition du 19 janvier 2017, le quotidien Le Jour qui relaie aussi cette information, raconte que mardi dernier après la lecture de la décision ministérielle qui met fin aux activités de la Southern Cameroon National Council et du Consortium des organisations de la société civile, et l’interpellation des leaders dudit consortium pour une destination inconnue, «de bouche à oreille, le réseau anglophone de revendication a annoncé que les leaders avaient été conduits au Groupement Mobile d’intervention».

Comme une trainée de poudre, la nouvelle de la garde à vue d’Agbor Balla et Fontem au GMI a mobilisé des jeunes et des adultes visiblement déterminés à en découdre. Par petits groupes, ils se sont déportés vers le GMI de Buea, pour «exiger la libération immédiate des leaders du Consortium», lit-on.

La mobilisation s’est faite dans la violence. Elle aura «obligé les forces de l’ordre à ouvrir le feu». Le journal souligne toutefois qu’«aucune information crédible ne transparait de nombreuses proclamations dans l’un et l’autre camp, sur le bilan des tirs». Des manifestants ont été interpellés, selon des sources, de dizaines d’activistes ont pris pour refuge la forêt.