• Selon le tribunal ces quatre dames ne méritent pas d’être libérées
• Elles auraient refusé de faire des déclarations sur les actes de tortures
• Les dames avaient agressé leur copine qui aurait arraché le mari de leur sœur
Une affaire est pendante devant le Tribunal de Buea depuis plusieurs semaines. Au moins quatre femmes sont arrêtées pour avoir torturé une autre qu’elles accusent d’avoir arraché le mari d’une d’elle. Le tribunal refuse la libération sous caution aux quatre filles en détention qui avaient torturé une autre à Buea à cause d’un homme.
Le tribunal a déclaré que les quatre filles ne pouvaient être libérées sous caution qu'après que leurs déclarations aient été recueillies par les autorités.
Notons que la fille qui a agressé sa rivale avec la complicité des autres est une mère allaitante avec un bébé de 2 mois. L'une d'elles est une élève du secondaire et l’autre, une étudiante.
A Buea, les actes de torture sont récurrents. Le mois dernier, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé des tortures et autres exactions perpétrées contre des civils par des groupes séparatistes actifs dans les régions anglophones du Cameroun, confrontées à un conflit armé depuis plus d'un an.
"Une fois de plus, des documents circulent qui confirment les allégations selon lesquelles les séparatistes armés commettent des exactions à l’encontre des civils", a affirmé Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à HRW cité dans un communiqué daté de lundi de l'organisation de défense des droits de l'homme.
Dans le texte, HWR affirme avoir visionné une vidéo, filmée mi-mai, montant "des séparatistes armés torturant un homme dans une école abandonnée dans la région du Nord-Ouest du Cameroun".
"La victime a été enlevée, passée à tabac et a subi des brûlures dans une école abandonnée", a rapporté l'ONG.
Dans la vidéo, la victime, qui est en sous-vêtements, est forcée par quatre séparatistes à "s’asseoir sur des morceaux de papier enflammés (avant d'être frappée) à coups de bâton et de machette", selon HRW. On y voit aussi les séparatistes menacer la victime de "la +laver à l’essence".