La situation s’enlise à Buea. La rédaction de CamerounWeb vient d’apprendre que des coups de feu ont été entendus aux alentours du bureau du gouverneur de la région du Sud-Ouest. Selon un manifestant contacté par la rédaction de CamerounWeb, il s’agit des tirs de sommation pour disperser la foule. Après avoir passé 45 minutes à scander devant les bureaux du gouverneur, les manifestants n’ont pas pu rencontrer le maître des lieux qui selon certaines sources, aurait pris la tangente.
La foule poursuit actuellement son défilé avec le cadavre de la jeune fille. Elle se dirige vers la représentation des Nations Unis dans la localité. La ville est actuellement survolée par un hélicoptère militaire.
EN DIRECT DE MOLYKO
— N'ZUI MANTO (@MantoZui) October 14, 2021
COUPS DE FEU DES SOLDATS DU RÉGIME DANS LE QUARTIER APRÈS LE MEURTRE D'UNE ENFANT PAR UN GENDARME. pic.twitter.com/HhQkcDQPqh
Retour sur les faits
Le véhicule qui transportait la victime et sa mère fut interceptée par un élément des forces de l’ordre pour un contrôle de routine qui a dégénéré. Alors que les échanges deviennent houleux, le gendarme sort son arme de service et abat froidement la fille de la dame. Comme le montrent les images que la rédaction de CamerounWeb a pu consulter, la tête de la victime a été complètement transformée « en bouillie ».
La population qui a assisté à la scène a vengé la petite fille. Roué de coup pendant de longues minutes, le gendarme rend finalement l’âme. Le décès de ce dernier n’a pas calmé les jeunes de Buea qui ont pris d’assaut les locaux du gouverneur de la région du Sud-Ouest. Selon les informations, les manifestants tentent d'entrer dans les bureaux du gouverneur du sud-ouest avec le cadavre de l'enfant tuée par un gendarme.
« Les manifestants ont atteint le bureau du gouverneur à Buea avec le cadavre d'une fillette de trois ans tués par un élément de la gendarmerie à Molyko ce jeudi. Ils scandent "500" pour envoyer un message au gouverneur Okalia Bilai : la petite fille qui se rendait à l'école, a été abattue parce que sa mère n'a pas soudoyé le gendarme avec les 500 FCFA habituels », rapporte une autre source.