• La scène s’est déroulée à Buea
• Des éléments du BIR et des braqueurs ont attaqué une résidence privée
• Un des braqueurs raconte tout à la police
Un habitant de Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a dénoncé ce qu'il appelle une tentative d'assassinat par des les militaires du BIR avec l'aide de bandits.
Dans la nuit du 22 septembre 2021, alors qu'il s'occupait de sa femme qui venait d'accoucher, sa maison, dit-il, a été cambriolée par des hommes qui voulaient lui faire du mal.
"Les militaires sont passés par le plafond et ont réussi à entrer dans la maison où ils ont rencontré ma grand-mère, ma jeune sœur et mon frère aîné qui était dans le pays pour rendre visite à notre mère", a-t-il expliqué ) Mimi Mefo.
La même source indique qu’après l'opération, les militaires se sont à nouveau rendus chez lui et ont rendu certains des objets volés, notamment le passeport de son frère aîné, deux téléphones et sa carte d'identité. Ils n'ont cependant pas rendu les deux autres téléphones qu'ils avaient pris, ainsi qu'un ordinateur portable HP et de l'argent.
"Le lendemain, après avoir quitté l'hôpital, je me suis rendu au poste de police de Molyko où ils ont lancé une enquête et arrêté l'un des garçons qui avait amené les soldats chez moi", a-t-il raconté.
Le suspect arrêté, a-t-il ajouté, a depuis nié avoir produit lesdits militaires avec lesquels il a mené l'opération.
Dans une vidéo amateur du suspect peu après son arrestation, il reconnaît son acte mais affirme que son but n'était pas de tuer le propriétaire de la maison.
"Nous ne sommes pas venus pour vous tuer... nous sommes partis ensemble pour voir un colonel. Nous étions accompagnés par deux membres du Bataillon d'intervention rapide qui sont aussi des fumeurs...", a-t-il raconté.
Il a toutefois refusé de présenter les autres objets volés, ainsi que les militaires avec lesquels il aurait mené l'opération.
Pour le propriétaire de la maison, cependant, tout ce qui compte est de traduire en justice les soldats impliqués. "Le gouvernement, dit-il, prêche la paix. Il a envoyé l'armée pour ramener la paix dans la région du Sud-Ouest, mais certains des soldats sont devenus nos pires ennemis."
La prochaine ligne de conduite à adopter reste incertaine. Les échanges inamicaux entre les agents de sécurité et la population des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, touchées par le conflit, ne sont toutefois pas nouveaux.
Les souvenirs sont nombreux de cas d'extorsion, de brutalité, de torture et de détention illégale perpétrés par ces agents de la loi. Ironiquement, même dans les cas où ils ont été correctement identifiés, leurs supérieurs et les responsables administratifs sont toujours restés muets, démontrant l'impunité et la protection qui leur sont offertes en récompense du chaos qu'ils provoquent.