Il n’y a pratiquement plus de jour où on n’entend pas parler de meurtre, vol, viol ou autres forfaits graves qui font mal au cœur. Les quartiers du pays sont devenus invivables, l’insécurité grandit à une vitesse folle et la psychose prend davantage du relief. Ce n’est pas le nouveau crime à Buea qui nous fera dire le contraire.
Dans cette ville du territoire, chef-lieu de la région du Sud-Ouest et capitale de l'État auto-proclamé d'Ambazonie, c’est visiblement la loi du plus fort et du plus cruel qui règne. Les citoyens tombent comme des mouches.
À Buea, un jeune homme a été abattu par des hommes armés. Un lanceur d’alertes qui a été informé pendant que la scène se produisait, a narré la situation sur les réseaux sociaux.
Il écrit qu’il y a « quelques instants seulement au quartier UB Junction, un véhicule roulant à faible allure s'est arrêté au niveau d'un jeune homme puis des personnes calibrées à bord vont ouvrir le feu sur le nommé Ngonangeh Gaston, l'atteignant mortellement ».
Pour quelle(s) raison(s), l’informateur ne l’a pas précisé, de quoi nourrir encore plus les discussions des internautes qui ont appris la nouvelle : « Les gens vont se poser la question de savoir pourquoi la Brigade anti-sardinards (BAS) traite Paul Biya d'assassin. Voilà la réponse ». Pour celui, le gouvernement est nettement responsable de tout ce qui arrive dans cette région du pays.
Un autre fait un rapprochement entre ce crime et un évènement récent : « Lorsqu'un gouverneur sort et se prononce sur des actes de vandalisme orchestrés par des militaires et gendarmes à Douala qu'ils sont tous innocents et accuse des moto taximen or sur les vidéos relayées sur Facebook ils sont bel et bien visibles. Le mec réussit néanmoins à trouver le moyen d'opérer un miracle en camouflant et couvrant ces supposés hommes de l'ordre qui se sont transformés en hommes de désordre et terreur. Les citoyens décident de prendre les armes et se rendre justice eux-mêmes. Voilà le résultat ».
« Vraiment les Camerounais que Dieu vous garde. Mon Dieu, nous sommes déjà au Far West City, chaque jour un nouveau cas, RIP et courage à la famille. Quand ce n’est pas les FAP ce sont les ambas ou les particuliers. Ce pays ça craint », ajoute un troisième citoyen.
En effet les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) font peur : « Le Noso est déjà un véritable Far West où tu te lèves le matin et tu vois seulement les cadavres le long des rues ».