• Le président Kaboré est entre les mains des militaires

• L'homme est actuellement détenu dans un camp militaire

• Quelques heures avant son arrestation, les USA avaient pourtant donné des alertes

Dans plusieurs publications sur ses différents canaux de communication, le département d'Etat américain avait lancé des alertes (surtout à ses citoyens) qui auraient pu aider Kaboré à prendre davantage au sérieux le coup d'Etat qui se préparait contre lui.

Il s'agit au total de 3 alertes lancées par le département d'Etat américain chargé des affaires consulaires.

"Burkina Faso : Des coups de feu ont été signalés dans des bases militaires de Ouagadougou, Kaya et Ouahigouya. Les citoyens américains devraient éviter les zones répertoriées dans l'alerte et rester informés des reportages des médias locaux.", écrit le département d'Etat américain dans la première publication.


"Burkina Faso : les manifestations et les coups de feu sporadiques continuent à Ouagadougou, avec une foule importante et des fermetures de routes près du Camp Lamizana. Les citoyens américains devraient limiter les mouvements et continuer à surveiller les médias locaux", écrit-elle dans la seconde publication quelques heures après.


"Burkina Faso : dès le 23 janvier, le gouvernement burkinabè a mis en place un couvre-feu obligatoire de 20h à 5h30. Il est conseillé aux citoyens américains de respecter le couvre-feu et de surveiller les reportages médiatiques", écrit-elle dans la dernières publication.


Finalement, le chef de l'Etat burkinabé a été déposé ce lundi 24 janvier 2022 dans la matinée par des militaires de son armée. L'attaque qui a mis fin à la présidence de Kaboré a été menée par le colonel coup a été menée par le Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est donc le nouvel homme fort du Burkina Faso. C'est est un officier supérieur d’infanterie dans l’armée burkinabè. Il est diplômé de l’école militaire de Paris.

Cet officier est titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une
certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Il est auteur du livre "Armée Ouest-africaines et terrorisme,
réponses incertaines ?".