Actualités of Thursday, 19 September 2024

Source: www.camerounweb.com

C’est fini : les rackets vont diminuer, bonne nouvelle pour les Camerounais

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Dans une déclaration ferme émise depuis le 29 août 2024, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ministre des Transports du Cameroun, a pris position contre les pratiques illégales d'amendes routières qui sévissent dans le pays. Cette intervention ministérielle survient dans un contexte où les usagers de la route font face à des pressions croissantes de la part d'agents, parfois non assermentés, qui perçoivent indûment des amendes pour diverses infractions routières.

Le ministre a rappelé avec insistance que "le paiement de l'amende forfaitaire est facultatif et l'agent verbalisateur doit en informer le contrevenant", conformément aux dispositions de l'article 606 de la loi n° 2005/007 du 27 juillet 2005 portant Code de procédure pénale au Cameroun. Cette clarification vise à mettre un terme aux pratiques abusives où des agents contraignent les usagers à payer sur-le-champ des amendes sans leur offrir d'alternative légale.

Ngalle Bibehe a également précisé les modalités légales de paiement des amendes : "Si ce dernier décide de payer l'amende forfaitaire, il le fait uniquement auprès d'un agent intermédiaire de recettes régulièrement habilité et sous le contrôle du Ministère public ou auprès d'un poste du trésor public le plus proche, suivant son interpellation, contre quittance." Cette déclaration vise à couper court aux pratiques de perception directe d'argent par des agents non habilités.

La sortie du ministre intervient à un moment critique où les usagers de la route, qu'il s'agisse de taximen, de conducteurs particuliers, de chauffeurs de transport urbain et interurbain, de mototaximen ou de conducteurs de véhicules d'entreprises, sont régulièrement victimes de ce qui s'apparente à de véritables agressions de la part d'agents du ministère, voire de faux agents arborant frauduleusement les insignes officiels.

Face à cette situation alarmante, le ministre a lancé un avertissement sans équivoque : "Les agents véreux doivent stopper immédiatement ces pratiques non conformes à l'éthique et à la déontologie professionnelles. Dans le cas contraire, ils se verront sévèrement sanctionnés conformément à la réglementation en vigueur." Cette mise en garde laisse entrevoir la possibilité de mesures disciplinaires strictes à l'encontre des contrevenants au sein du ministère.

Cette prise de position ministérielle est accueillie avec un mélange d'espoir et de scepticisme par les usagers de la route et les associations de défense des droits des conducteurs. Si beaucoup saluent cette initiative qui vise à assainir les pratiques sur les routes camerounaises, d'autres s'interrogent sur les moyens concrets qui seront mis en œuvre pour faire respecter ces directives et lutter efficacement contre la corruption endémique dans ce secteur.

L'efficacité de cette mesure dépendra largement de la volonté politique de mettre en place des mécanismes de contrôle stricts et de sanctionner réellement les agents qui continueraient à enfreindre la loi. Elle nécessitera également une campagne d'information massive auprès des usagers de la route pour qu'ils connaissent leurs droits et puissent résister aux pressions illégales.