Selon les révélations de Jeune Afrique, l'opposition camerounaise a lancé une campagne inédite pour inciter les citoyens à s'inscrire massivement sur les listes électorales en vue de la présidentielle de 2025. Le ministre de l'Administration territoriale a dénoncé une "surenchère politique", mais l'opposition voit dans cette réaction les inquiétudes du pouvoir face à cette vague d'inscriptions.
Comme l'indique Jeune Afrique, le Cameroun connaît une frénésie inhabituelle depuis l'ouverture de la campagne d'inscription sur les listes électorales en début d'année. Tous les partis politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, sont à pied d'œuvre pour convaincre un maximum de personnes de s'inscrire.
Des consignes particulières du RDPC
Jeune Afrique révèle que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, a donné des consignes particulières à ses organes de base pour s'assurer de l'inscription impérative de tous les bureaux des organes de base dans leurs unités politiques respectives et de l'organisation du retrait effectif des cartes d'électeurs par leurs détenteurs.
Comme le souligne Jeune Afrique, l'opposition a une stratégie différente de celle du RDPC. Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, ceux du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii, tout comme l'opposant Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs), sont à l'avant-garde de la cause et tentent d'enrôler le maximum de votants dans les marchés, aux grands carrefours, et parfois même devant les lieux de cultes.
Le ministre de l'Administration territoriale met en garde
Jeune Afrique rapporte que le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a surpris en rendant public un communiqué critique vis-à-vis de la campagne de mobilisation en cours. Il a mis en garde les hommes politiques, qu'il soupçonne d'une "tentative de manipulation pernicieuse de l'opinion tendant à faire des inscriptions une surenchère politique, ou un facteur de trouble à l'ordre public".
L'opposition voit dans cette réaction les inquiétudes du pouvoir
Comme le révèle Jeune Afrique, l'opposition voit dans cette réaction du ministre les inquiétudes du pouvoir face à cette vague massive d'inscriptions. "Si quelqu'un cherchait des signes de l'effet que produit la campagne nationale massive pour l'inscription des électeurs, le ministre vient d'en fournir un pour que tout le monde puisse le voir : panique totale", a réagi l'opposant Akere Muna, ancien candidat à la présidentielle, sur son compte X.
C'est Jeune Afrique qui a révélé ces informations sur la campagne d'inscription sur les listes électorales au Cameroun et les inquiétudes du pouvoir face à cette vague massive d'inscriptions. Les révélations de Jeune Afrique permettent de mieux comprendre les enjeux politiques au Cameroun à un an des élections locales et de la présidentielle.