Actualités of Tuesday, 11 February 2025

Source: www.camerounweb.com

C'est gâté : un PDG milliardaire attrape en public la culotte de l'endetté Samuel Eto'o

Samuel Eto'o est-il devenu non solvable ? Samuel Eto'o est-il devenu non solvable ?

Malgré toute la fortune que peut avoir le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto'o Fils, il lui arrive de s'appuyer sur des mécènes dans sa mission de redonner au football camerounais sa grandeur d'antan. Mais arrive-t-il à toujours rembourser tout ceux qui lui prêtent de l'argent ? Ce n'est pas toujours le cas. Le PDG de Neptune Oil, Antoine Ndzengue a récupéré par force sa dette de 300 millions de francs CFA chez samuel Eto'o selon nous sources. Boris Bertolt, grand lanceur d'alerte, raconte les faits.

Antoine Ndzengue, ce nom vous dit certainement quelque chose. C’est le PDG des stations Neptune. En effet, il y a deux ans, le PDG de Neptune, une importante société de trading et de station-service, comptait parmi les nombreuses relations et amitiés du président de la Fecafoot, Samuel Eto'o, dans les milieux des affaires.

Séduit par ce jeune homme qui a réussi grâce au football et conquis le cœur des Camerounais et des Africains, Antoine Ndzengue apprécie les moments qu’il passe, avec d’autres jeunes ambitieux, en compagnie de cette légende du football. L’amitié file du bon coton entre les deux.

Antoine Ndzengue ne se méfie pas lorsque Samuel Eto’o lui demande un coup de main. Le Pichichi lui explique que les transferts d’argent vers ses comptes au Cameroun sont devenus très compliqués alors qu’il a un besoin pressant de liquidités. Il demande à Antoine Ndzengue de lui avancer 300 millions de francs CFA, avec la promesse de les rembourser quatre jours plus tard. Le PDG de Neptune Oil n’a pas ce type de problème. Antoine Ndzengue accède à la demande de Samuel Eto'o et libère la totalité des fonds.

Deux ans plus tard, Antoine Ndzengue n’a toujours pas récupéré son argent. Il ne sait pas quoi faire face à un individu qui dit sur Urbi et Orbi qu’il a les « bras longs de jours comme de nuits ».

Il y a deux mois, Antoine Ndzengue évoque son problème lors d’une réunion des Éton quelque part dans la Lékie. Parmi les participants figurent des autorités judiciaires de Douala ainsi que des forces de maintien de l’ordre, toutes originaires de la Lékie. « Pour qui se prend-il ? », s’indigne l’une de ces élites. « Donc, parce qu’il est populaire, il peut prendre l’argent de qui il veut sans avoir à le rembourser ? Il va voir ce qu’il va voir ». Les autres convives acquiescent de la tête.

Pour appuyer ses dires et montrer à ses frères qu’il ne leur raconte pas des âneries et réclame ses 300 millions de francs CFA, Antoine appelle Samuel Eto’o et réitère sa demande de remboursement. Samuel est sur haut parleur. Le Pichichi ne nie pas, mais tente d’esquiver comme un ancien joueur en prétextant qu’il est au Qatar. Manque de chance pour lui, l’un des invités dispose d’un pouvoir de réquisition permettant de localiser un téléphone : Samuel Eto’o est à Douala. Ce qui confirme le récit d’Antoine Ndzengue. L’opération pour récupérer l’argent est donc enclenchée.

La semaine suivant la réunion, le parquet de Douala est officiellement saisi de l’affaire par Antoine Ndzengue. Les instructions sont transmises à la Légion de gendarmerie, qui appelle Samuel Eto’o pour l’informer de l’existence d’une plainte contre lui et d’une convocation. « Je suis au Qatar », répond-il. Les gendarmes, qui savent pertinemment qu’il est à l’hôtel Best Western à Douala, se rendent immédiatement sur place pour l’y interpeller et l’emmener à leurs services.

Samuel Eto’o n’a pas les 300 millions de francs CFA. Mais il doit éviter l’humiliation. Eto’o demande alors à appeler Oswald Baboke, le directeur adjoint du cabinet civil qui tente une intimidation. Mais, couvert par le SED, qui suit l’affaire de près, le groupe de gendarmes ne se laisse pas impressionner. Ils réclament uniquement le remboursement des 300 millions. À défaut ils embarquent le président de la Fecafoot.

Cet argent viendra finalement du directeur adjoint du cabinet civil, Oswald Baboke qui sauvera ainsi Samuel Eto’o d’une humiliation publique. Antoine Ndzengue quant à lui est parvenu à récupérer son argent. C’était il y a seulement deux mois.