Depuis le 20 novembre 2024, les camionneurs camerounais refusent de traverser la frontière avec la Centrafrique, marquant ainsi leur colère après la mort tragique de l'un de leurs compatriotes sur la route vers Bangui. Ce blocage fait suite à un incident survenu la semaine dernière à Boali, une localité située sur cet axe vital pour le commerce entre les deux pays.

Le décès du conducteur, causé par des tirs lors d'une attaque armée, a suscité une onde de choc au sein de la communauté des transporteurs. Le ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella, s'est rendu à Bangui pour porter un message au président centrafricain, Faustin Archange Touadera, dans l'espoir de calmer la situation et de trouver des solutions diplomatiques à cette crise.

Selon les premières informations fournies par la Gendarmerie nationale centrafricaine dans un communiqué du 25 novembre, l'incident s'est déroulé lorsqu'un groupe de spécialistes militaires russes présents dans la région a été pris pour cible par des assaillants non identifiés. Un drone de reconnaissance avait été déployé pour surveiller la zone, mais l'attaque s'est intensifiée, et le camionneur camerounais a été gravement blessé à la poitrine lors de l'échange de tirs. Les militaires russes ont alors transporté la victime à l'hôpital de Bangui, où il a succombé à ses blessures.

Cet événement dramatique a ravivé les tensions sur cette route jugée dangereuse, où les attaques armées se multiplient, mettant en péril la vie des chauffeurs et le commerce entre les deux pays. La situation reste tendue, et les transporteurs camerounais réclament davantage de sécurité avant de reprendre le chemin de la Centrafrique.

La poursuite de l'enquête par les autorités centrafricaines et les négociations diplomatiques en cours seront déterminantes pour apaiser les tensions et permettre la réouverture de cet axe pour l'économie régionale.