Un nouvel accident impliquant un bus de transport et un camion a fait deux morts dans la nuit de dimanche à lundi. Ce énième drame routier s'ajoute à une série noire qui endeuille le pays depuis plusieurs semaines, malgré les tentatives de régulation par les autorités.

La route continue de tuer au Cameroun. Dans la nuit dernière, un accident mortel s'est produit sur l'axe Ngaoundéré-Yaoundé, plus précisément entre Nyambaka et Babongo, à 80 kilomètres de Ngaoundéré. C’est ce que le confrère Leparlebled indique dans un papier sur son site. Un bus de type Coaster de la compagnie Alliance Voyages est entré en collision avec un camion alors qu'il tentait d'éviter un autre poids lourd stationné sur la chaussée.


"Le bilan provisoire fait état de deux morts et plusieurs blessés graves", indique une source sécuritaire. Les victimes ont été transportées vers les centres hospitaliers les plus proches, certaines dans un état critique selon les premiers témoignages recueillis sur place.


Ce drame s'inscrit dans une séquence particulièrement meurtrière sur les routes camerounaises. En moins de trois semaines, le pays a connu plusieurs accidents majeurs. Le 17 octobre, un accident spectaculaire s'est produit à Don Bosco à Mimboman (Yaoundé IV), où un container s'est détaché d'un camion, écrasant plusieurs véhicules. Le 9 octobre, une collision entre un car et un grumier à Kombé, sur l'axe Mbalmayo-Sangmelima, a causé 15 morts et 10 blessés. Des accidents similaires ont également été signalés à Douala et Mamfé, soulignant l'urgence de renforcer la sécurité routière dans le pays.

Face à cette situation alarmante, les autorités multiplient les mesures de régulation. À Yaoundé, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Béa, a récemment pris un arrêté restrictif : "La circulation des gros porteurs est interdite jusqu'à nouvel ordre sur le tronçon Mimboman – Don Bosco – Ngousso", stipule le document signé le 18 octobre.

Un expert en sécurité routière contacté par notre rédaction souligne que "les mesures prises restent parcellaires et principalement réactives". Il préconise "une approche globale incluant le contrôle technique rigoureux des véhicules, la formation des chauffeurs et la réfection des infrastructures routières."

La multiplication des accidents impliquant des poids lourds pose la question de la cohabitation entre les différents usagers de la route. "Il est urgent de repenser la circulation des gros porteurs, particulièrement la nuit", estime un responsable d'association de victimes de la route.