Au terme de la Convention du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, son Président National, a annoncé la disposition du parti à participer aux élections, même dès maintenant. Cette déclaration soulève des questions cruciales sur la stratégie électorale et les options possibles pour le MRC.
Selon Maurice Kamto, le MRC est prêt à aller aux élections, indiquant implicitement qu'il dispose d'élus. Cette affirmation repose sur l'interprétation de l'article 15(3) de la constitution camerounaise, qui stipule que "Le mandat impératif est nul". Cela signifie que tout élu peut exercer son mandat en toute liberté sans être lié par des instructions.
La question qui se pose alors est de savoir si les membres du MRC qui détiennent des mandats sont encore sous la bannière de leur parti d'origine. Le Président Kamto semble s'appuyer sur une interprétation large de la liberté de mandat, affirmant que tant que l'élu n'est pas lié par un mandat impératif, il peut soutenir le parti de son choix.
D'autre part, une précédente décision de la Cour Suprême, présidée en 2013 par l'actuel président du conseil constitutionnel, a établi que la simple production d'une nouvelle carte d'adhésion à un nouveau parti politique est suffisante pour attester la démission de l'élu de son ancien parti.
En outre, le Cameroun offre la possibilité à toute personne rassemblant 300 signatures d'élus, soit 30 par région, de se présenter comme candidat au scrutin présidentiel. Maurice Kamto, fort de son influence politique, pourrait-il rassembler ces 300 signatures sans difficulté ?
La déclaration de Maurice Kamto ouvre ainsi un débat sur les différentes options possibles pour le MRC en vue des prochaines échéances électorales.