Actualités of Monday, 3 March 2025

Source: www.camerounweb.com

C’est signé : Rigobert Song officiellement sélectionneur national de la RCA et fait du Marc Brys

Rigobert Song lors de la signature de son contrat Rigobert Song lors de la signature de son contrat

Un bras de fer s'est engagé entre le ministère des Sports et la Fédération centrafricaine de football concernant la nomination du sélectionneur national, à quelques jours de matchs cruciaux pour les qualifications au Mondial 2026.
La République centrafricaine traverse une crise institutionnelle majeure dans le milieu du football. Alors que la Fédération centrafricaine de football (FCF) avait porté son choix sur Éloge Enza-Yamissi pour diriger la sélection nationale, le ministère des Sports a décidé unilatéralement de nommer l'ancien international camerounais Rigobert Song au poste de sélectionneur des Fauves du Bas-Oubangui.



Cette situation fait écho à la controverse qui avait secoué le Cameroun en 2023, lorsque le ministère des Sports avait nommé le Belge Marc Brys à la tête des Lions Indomptables sans concertation avec la Fédération camerounaise, alors que Rigobert Song était en poste. L'ironie veut que Song se retrouve aujourd'hui au cœur d'un conflit similaire, mais de l'autre côté du miroir.

Selon nos informations, l'ancien défenseur camerounais est arrivé à Bangui ce dimanche et devait signer son contrat ce lundi matin lors d'une cérémonie organisée par le ministre des Sports. "Rigobert Song est à Bangui depuis hier et il va signer le contrat avec le ministre des sports dans les minutes qui viennent. On vient nous aussi de l'apprendre", a confirmé un journaliste local.
La FCF, de son côté, dénonce une ingérence du ministère et maintient qu'elle n'a pas été associée au processus de recrutement de Rigobert Song. L'instance fédérale a d'ailleurs déjà commencé à travailler avec Éloge Enza-Yamissi, ancien international centrafricain, qu'elle considère comme le légitime sélectionneur.
Depuis le mois dernier, un stage préparatoire a été organisé sous la direction d'Enza-Yamissi en vue des prochains matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. La fédération semble déterminée à maintenir ce choix malgré la pression ministérielle.

Une situation critique à quelques jours d'échéances importantes
Cette querelle institutionnelle survient à un moment particulièrement délicat pour la sélection centrafricaine. Les Fauves du Bas-Oubangui doivent affronter la Mauritanie le 19 mars et le Mali le 24 mars à Casablanca, dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2026.

L'incertitude plane désormais sur l'identité de celui qui dirigera effectivement l'équipe lors de ces rencontres cruciales. Cette confusion risque d'affecter la préparation des joueurs et pourrait avoir des conséquences sportives importantes.

Les observateurs du football centrafricain s'interrogent sur l'issue de ce conflit d'autorité. Trois scénarios semblent se dessiner : soit le ministère impose son choix en utilisant ses prérogatives gouvernementales, soit la fédération parvient à faire valoir son autonomie en matière de nominations sportives, soit un compromis est trouvé entre les parties.

En attendant une clarification officielle, les supporters des Fauves du Bas-Oubangui restent dans l'expectative, espérant que cette crise institutionnelle sera résolue rapidement pour permettre à l'équipe nationale de se concentrer sur ses objectifs sportifs.

Le prochain match contre la Mauritanie pourrait être révélateur : la présence sur le banc de Song ou d'Enza-Yamissi dévoilera qui a finalement remporté ce bras de fer politique et sportif qui secoue actuellement le football centrafricain.