Le 24 septembre 2024, le journaliste anglophone Kingsley Fumunyuy Njoka a été condamné par le tribunal militaire à 10 ans de prison. Cette sentence intervient après une longue période de détention à la prison centrale de Kondengui, où il était incarcéré depuis le 15 mai 2020.
Kingsley Fumunyuy Njoka avait été enlevé à son domicile à Douala le 15 mai 2020 et placé en détention au Service Central des Recherches Judiciaires (SCRJ) du Secrétariat d'État à la Défense (SED) à Yaoundé. Depuis son arrestation, il a été maintenu en détention sans procès jusqu'à cette récente condamnation.
Pendant son incarcération, Kingsley Fumunyuy Njoka a déposé une plainte auprès du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Militaire de Yaoundé contre le capitaine de frégate Cyrille Serge Atonfack Guemo, Chef de division de la communication au Ministère de la Défense. La plainte porte sur des accusations de commentaires tendancieux, diffamation et dénonciation calomnieuse suite aux propos tenus par le capitaine de frégate lors de l'émission "La Vérité en face" sur Equinoxe Télévision.
Cette condamnation suscite des réactions mitigées parmi les défenseurs des droits de l'homme et les organisations de presse, qui dénoncent une atteinte à la liberté d'expression et à la justice. La longue détention de Kingsley Fumunyuy Njoka sans procès avait déjà soulevé des préoccupations quant au respect des droits fondamentaux des journalistes.
La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme appellent à une révision de cette décision et à la libération immédiate de Kingsley Fumunyuy Njoka. Cette affaire met en lumière les défis persistants en matière de liberté de la presse et de justice au Cameroun.