Les forces de l'ordre ont présenté aujourd'hui aux médias deux individus soupçonnés d'être à la tête d'un réseau spécialisé dans la fabrication et la distribution de faux documents administratifs et timbres fiscaux contrefaits. La présentation s'est déroulée ce jeudi 13 mars à Yaoundé, au commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement situé dans le quartier Mendong.
Les nommés Lucien Ojongobi Agbor et Sunny Adibe Udokama Ogbonna ont été appréhendés à l'issue d'une opération minutieusement préparée par les éléments du commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement. Selon les premières informations communiquées à la presse, les deux suspects auraient mis en place un véritable atelier clandestin dédié à la fabrication de documents falsifiés.

"Ces individus avaient développé un réseau sophistiqué spécialisé dans le faux et usage de faux, la contrefaçon de timbres fiscaux et la falsification de divers documents administratifs", a déclaré le commissaire principal lors du point de presse.
Les autorités policières estiment que les activités de ce réseau ont causé un préjudice financier important à l'État camerounais. La contrefaçon de timbres fiscaux, notamment, constitue une atteinte directe aux recettes publiques.

Le matériel saisi lors de l'opération comprend des ordinateurs, des imprimantes de haute qualité, des scanners, ainsi que plusieurs lots de documents vierges et de timbres fiscaux contrefaits prêts à être mis en circulation.

L'enquête se poursuit afin d'identifier d'éventuels complices et déterminer l'ampleur exacte des activités du réseau. Les forces de l'ordre n'excluent pas que d'autres personnes soient impliquées dans ce trafic qui pourrait s'étendre au-delà de la ville de Yaoundé.

Les deux suspects seront présentés au parquet dans les prochains jours, où ils devront répondre de plusieurs chefs d'accusation, dont faux et usage de faux, contrefaçon de documents officiels et association de malfaiteurs.

Ce démantèlement intervient dans un contexte de lutte accrue contre la falsification de documents officiels au Cameroun. Les autorités rappellent que la possession et l'utilisation de documents administratifs falsifiés sont passibles de lourdes peines d'emprisonnement et d'amendes conséquentes.