Dans une intervention sur l'émission "Club d'Élites" de Vision 4, Messanga Nyamding a exprimé sa consternation face au retard infrastructurel du Cameroun par rapport à la Côte d'Ivoire, en particulier en ce qui concerne les échangeurs routiers.

"Je suis allé en Côte d'Ivoire, j'ai vu des échangeurs. C'est une honte pour le Cameroun," a déclaré Nyamding, mettant en lumière le contraste saisissant entre les deux pays en termes d'infrastructures urbaines.

En effet, Abidjan, la capitale économique ivoirienne, dispose de plusieurs échangeurs modernes qui facilitent la circulation et témoignent du développement urbain de la ville. Parmi les plus notables, on peut citer :

L'échangeur de la Riviera 2 : Inauguré en 2015, cet ouvrage d'art impressionnant a considérablement amélioré la fluidité du trafic dans le quartier de Cocody.

L'échangeur du Boulevard Valéry Giscard d'Estaing : Situé au cœur d'Abidjan, cet échangeur est un point névralgique du réseau routier de la ville.

L'échangeur de l'Indénié : Considéré comme l'un des plus importants d'Abidjan, il relie plusieurs axes majeurs de la ville.

L'échangeur de la Palmeraie : Un ouvrage récent qui a contribué à désengorger le trafic dans la zone nord d'Abidjan.

En comparaison, le Cameroun, et notamment ses grandes villes comme Douala et Yaoundé, ne disposent pas d'infrastructures similaires, malgré des besoins criants en matière de fluidification du trafic urbain.
La déclaration de Messanga Nyamding soulève des questions importantes sur les priorités en matière de développement urbain et d'infrastructures au Cameroun. Elle met en lumière un retard apparent dans la modernisation du réseau routier camerounais, particulièrement en ce qui concerne les solutions innovantes pour gérer la circulation dans les grandes agglomérations.

Ce constat intervient dans un contexte où de nombreux pays africains, à l'instar de la Côte d'Ivoire, investissent massivement dans leurs infrastructures urbaines pour faire face à une urbanisation croissante et améliorer la qualité de vie de leurs citadins.

La comparaison établie par Nyamding pourrait alimenter le débat sur la nécessité pour le Cameroun d'accélérer ses investissements dans les infrastructures routières modernes, non seulement pour améliorer la mobilité urbaine, mais aussi pour stimuler le développement économique et renforcer l'attractivité du pays.
Alors que le Cameroun aspire à devenir une économie émergente, la question des infrastructures urbaines, et notamment des échangeurs routiers, pourrait devenir un enjeu majeur dans les discussions sur le développement futur du pays.