Réagissant par rapport à un message de boycott des Bamiléké à Douala, Me Michèle Ndoki a fait une publication dans laquelle, elle identifie les auteurs des messages à caractères tribalistes publiées pour diviser les Camerounais.

"Alors pour être claire, les Sawa qui disent d'aller casser les boutiques, on ne les connaît pas. Les gens qui disent de boycotter Ben Decca, les Bamileke ne les connaissent pas. Nous les Camerounais, nous avons des problèmes et ce ne sont pas les Sawa, les Ekang, les Bulu, les Bamileke, les Foulbe, les Tikar, les Bamoun, qui les posent. C'est une petite clique de vieillards incompétents. Ne nous embrouillez pas. Kamerun, Ekombo'a mwaye", a écrit l'avocate dans une publication sur sa page Facebook.

En d'autres mots, la cadre du MRC voit les vieux barrons dont Biya, Cavaye Yeguié, Niat Njifenji et autres, derrière le tribalisme qui s'exprime sur les réseaux sociaux, avec pour objectif, la durée au pouvoir de ces derniers.

Ndoki se lance

Pour la présidence du MRC, et pour la présidence de la République du Cameroun, Me Michèle Ndoki prépare une campagne qui se déploie peu à peu depuis l'année dernière.

Depuis juillet 2022, l'avocate et membre du MRC a dévoilé l'axe et le concept de sa campagne de communication. L'objectif n'est pas clairement dévoilé, mais cela saute très bien aux yeux des analystes que la cadre du MRC qui ne cache plus ses ambitions, veut diriger. Diriger le MRC et pourquoi pas le Cameroun.

"Enfants de ma terre"

C'est ainsi qu'a été formulé le concept de la campagne de communication plutôt très soft et très discrète de Me Ndoki.

"Bâtissons ensemble"

Il s'agit du slogan de la campagne de Me Ndoki. Pour le moment, il apparait très peu dans les sorties de la politicienne qui s'est d'ailleurs faite très peu visible et a réduit ses sorties sur les médias et médias sociaux.

Ndoki affronte Kamto pour la présidence du MRC


Michèle Ndoki n'a pas abandonné son projet de diriger le MRC, comme elle l'avait annoncé il y a quelques mois. L'avocate est aux dernières nouvelles, dans le starting-block des candidats pour la présidence du MRC.

Le MRC a annoncé dans le cadre de l'organisation de la présidentielle de 2025, l'élection du président du parti; celui-là même qui va représenter le parti politique à l'élection de 2025. Ce sera à l'occasion du troisième congrès ordinaire du parti politique prévu en novembre 2023.

Avant l'arrivée de la date fatidique, les Camerounais devraient assister à une bataille d'opinion entre les différents candidats.

"La date de la 3eme convention ordinaire du MRC, est désormais connue. Elle aura lieu du 4 au 5 novembre 2023 à Yaoundé. Il s’agira également d’une convention permettant d’élire le candidat du parti qui affrontera celui du RDPC en 2025.
Maurice Kamto est candidat à sa propre succession et devrait naturellement être en lice. Une challenger est déjà connue : Michèle Ndoki. Elle a annoncé son ambition de prendre la tête du parti pour impulser un nouveau vent. Critiquant au passage le leadership de Maurice Kamto", écrit le journaliste Boris Bertolt.


'Je n'ai pas décidé de tuer Kamto, on a fait des belles choses qui me marqueront jusqu'à…': Me Ndoki


Dans l'émission "En promenade avec", a qui elle s'est ouverte il y a quelques mois, l'avocate a évoqué le sujet relatif à sa candidature pour le poste de président du MRC.

A ceux qui pensent qu'elle veut éliminer politiquement Maurice Kamto, elle répond: "Je n'ai pas décidé de tuer Kamto. Le tuer est un vocabulaire mélodramatique. Et le dire comme ca, revient à trahir sa pensée. J'ai décidé de porter son action plus loin. J'ai décidé de porter son œuvre plus loin. C'est exactement le contraire que de le tuer", déclare Michèle Ndoki.

Au MRC "Je ne me tiens plus à la même place ou je ne voudrais plus me tenir à la même place, c'est-à-dire derrière lui… C'est une étape dont je me souviens encore avec tendresse et nostalgie. Je crois qu'on a fait des choses qui me marqueront jusqu'à la fin de mes jours. Est-ce qu'on doit en rester là? Je crois que non; on a encore beaucoup de choses très belles à faire", précise t-elle.